Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Humilité et détermination : équipe surprise de la première partie de saison, le Titus mise sur la même recette pour poursuivre la progression initiée par son coach Yannick Kakoko.
C’était une constante avec Pétange lors de la phase aller : il se passait presque toujours quelque chose dans les 10 dernières minutes du temps règlementaire, parfois au-delà. Sur les 15 premières journées, le Titus a marqué 5 fois (contre Differdange, Dudelange, Käerjeng, Rosport et le RFCU) et, plus fâcheux, il a concédé 5 buts (contre Etzella, le Fola, Mondorf, le Swift et le Progrès).
Cela n’a aucune incidence sur son classement, puisque le nombre de points glanés et perdus dans ce «money time» est le même (3) mais dimanche, face au Racing, le 5e de DN a repris ses habitudes, les bonnes pour le coup : menés 2-1, les hommes de Yannick Kakoko ont égalisé en toute fin de match sur un penalty du revenant allemand Alexander Laukart, «out» de début octobre à la trêve en raison d’une blessure à l’épaule.
«On est loin de jouer le top du classement»
Ce n’était pas la première fois cet hiver que leur entraîneur voyait des similitudes avec certains évènements de la première partie de saison. Les défaites concédées durant la préparation contre Berbourg (1-0) puis Etzella (2-1) lui ont ainsi rappelé, en certains aspects, celles subies en tout début de saison à… Ettelbruck (2-0, 1re journée) puis contre le Fola (2-3, 2e j.). Réminiscences frustrantes? Étonnamment, non.
Puisqu’il a «vu beaucoup de bonnes choses» face au Berdenia et Etzella, les «erreurs» venues les contrebalancer «nous remettent en question, et donnent un équilibre entre bonne confiance et volonté de continuer à bien bosser», estime le technicien allemand. «On a fait une bonne première partie de saison, mais on est loin d’être une équipe qui joue le top du classement. On est toujours dans ce processus de se trouver, s’améliorer, progresser», rappelle Kakoko.
Dans cette optique, le mois de janvier a donné satisfaction à l’entraîneur pétangeois. Certes, les conditions météo «nous ont parfois empêchés de faire des exercices et des entraînements comme on aurait voulu». Mais celles-ci, Kakoko le rappelle malicieusement, comme pour illustrer le statut d’outsider du Titus, étaient «pareilles pour tous ceux qui ne sont pas partis en stage à l’étranger».
«La mentalité ne changera pas»
Qu’à cela ne tienne, ses hommes ont dès le 6 janvier, date de la reprise, étalé leur «bonne forme» et leur «motivation». Que leur faudra-t-il de plus pour se maintenir dans le top 5 voire viser plus haut? «On peut s’améliorer dans tous les domaines : sur le plan défensif, les coups de pied arrêtés, trouver plus vite les solutions, l’équilibre de l’équipe, tranche le natif de Sarrebruck. Ça va prendre du temps, c’est une équipe assez jeune, moi-même je ne suis là que depuis six mois.»
De son propre aveu, il sera donc «dur d’être constant». Sur le volet mental, c’est non négociable en revanche. «C’est notre mentalité qui nous a permis de faire cette première partie de saison, rappelle Kakoko. On a gardé les pieds sur terre, on a travaillé match après match, et essayé de donner le maximum, quel que soit le résultat.»
«Conscient», ses hommes aussi, que «la saison est loin d’être finie», l’entraîneur du Titus l’assure : cette mentalité «ne changera pas» dans les prochains mois. Le Racing en a fait les frais dimanche, sans grande conséquence. Premier adversaire de Pétange lors de la phase retour, dans cinq jours, le Fola est prévenu, lui.
Abreu, Tekiela et Laukart à 100 %, ça promet
Deux recrues, l’attaquant allemand Eric Preljevic (18 ans, arrivé des U19 du Viktoria Cologne) et le milieu offensif français Axel Vitris (21 ans, prêté par Virton), sont venues grossir les rangs du Titus cet hiver. Du moins, officiellement : la longue trêve a été l’occasion pour Artur Abreu et Kempes Tekiela d’effectuer une préparation complète.
Cela n’avait été le cas ni pour l’un ni pour l’autre l’été dernier, où le second n’était arrivé à Pétange qu’en août. Ce qui n’a pas empêché les deux compères offensifs de facturer chacun 7 pions et 4 «assists» durant la phase aller. Un duo Abreu-Tekiela à 100 %, voilà donc qui promet. «Ce sont des joueurs qui vont certainement nous aider à atteindre nos objectifs plus vite», admet Yannick Kakoko, qui inclut dans l’équation le milieu allemand Alexander Laukart : «Lui aussi nous a manqué».
L’entraîneur pétangeois n’a en revanche pas pu compter durant une partie de l’hiver sur Marian Sarr. Le défenseur central allemand, qui vient de fêter ses 28 ans, s’est fait opérer d’un pied courant janvier, et sa participation au match de reprise dimanche contre le Fola n’est pas encore acquise.
