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[BGL Ligue] Le Progrès n’en fait pas tout un fromage


Brian Amofa et le Progrès ont vu leur série d’invincibilité s’arrêter à Schifflange, après 21 matches. (Photo : daniel stentz)

Niederkorn et son coach Jeff Strasser ne font pas un drame de leur première défaite en championnat depuis novembre 2022. De la venue du Swift non plus, d’ailleurs.

Les mots ont un sens, un poids, et il est toujours préférable de bien les choisir avec le pointilleux Jeff Strasser. Ainsi, vendredi, l’entraîneur du Progrès s’est étonné de nous entendre associer le mot «frustration» avec la défaite de son équipe à Schifflange (2-0) le week-end dernier, sa première depuis le 6 novembre 2022 en championnat. «C’est vous qui parlez de frustration, a recadré le technicien. Je ressens de la déception de ne pas avoir gagné, c’est logique. Je parlerai de frustration si on perd les quatre prochains, mais ça ne va pas arriver.»

Il y a quelque chose d’un peu cavalier à dire ça avant de recevoir le Swift puis d’aller à Pétange, deux des six équipes (avec le F91, Hostert, Differdange en Coupe et, donc, Schifflange) à avoir battu le Progrès sur la scène domestique depuis qu’il en est l’entraîneur (en 40 matches). Mais le fait est que toutes les certitudes niederkornoises, acquises au fil d’une invincibilité longue de neuf mois et 21 journées en BGL Ligue, ne se sont pas envolées en 90 petites minutes, dimanche dernier à Schifflange, chez une équipe «qui a des moyens» et n’a, pour le coup, absolument rien d’un promu sur le papier.

«Ça ne change pas notre façon de travailler»

Ce d’autant que ce déplacement, le Progrès, toujours dans l’attente d’un renfort offensif pour compenser le départ de Bilal Hend à Versailles (National 1) en juillet, l’a abordé sans sa charnière titulaire (Karamoko-Peugnet), sans Sanali ni Bastos, dont le forfait est tombé tardivement, avec un Natami sur une jambe et des automatismes à repenser dans l’urgence, par conséquent.

Voilà qui aide à relativiser, et fait dire à Strasser qu’«il n’y a pas mort d’homme. On n’a perdu qu’une fois. Une série s’arrête, mais ça ne change pas notre façon de travailler, notre envie, notre détermination, pas plus que nous n’avons changé quoi que ce soit quand on a fait 1 sur 7 sur les trois premiers matches la saison dernière. Que ce soit en championnat, en Coupe ou en Coupe d’Europe, on prépare tous les matches de la même manière, avec le même professionnalisme, que l’adversaire s’appelle X ou Y.»

Dimanche, il s’appellera Hesperange et, vous l’aurez compris, cela n’émeut pas le coach niederkornois. «On sait qu’on rencontre un adversaire de qualité, qui a la meilleure équipe du championnat, tant en termes de quantité que de qualité, et a un objectif clair : devenir champion, pose Strasser, éphémère entraîneur du Swift en 2020. Pour eux, ce serait totalement normal de l’être, mais ne pas l’être serait totalement anormal.» Façon de rappeler que même si sa fin de série a fait grand bruit, la pression n’est pas sur le Progrès, potentiellement aussi diminué qu’à Schifflange et crédité, d’ailleurs, du même nombre de points que son prestigieux hôte.

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