La DN reprend par un choc F91 – Progrès qui n’est qu’une toile de fond au mano a mano attendu entre le club dudelangeois et le Swift.
On est déjà dans le dur. À se poser une question : quel sens cela aurait-il si, profitant d’un premier choc pas facile à gérer pour Dudelange, directement au sortir de la trêve hivernale, le Swift en profitait, déjà, pour reprendre les commandes de la DN, là, dès ce 12 février? La perspective semble faire moins de sens pour Pascal Carzaniga et Hesperange que pour Carlos Fangueiro et son F91. Pour l’actuel 2e de BGL Ligue et dernière équipe invaincue d’Europe cette saison, profiter d’un éventuel faux pas du leader ne «changerait pas grand-chose», à quatorze journées de la fin de la saison.
Faire la course en tête ? Peu d’intérêt. Du côté du stade Jos-Nosbaum, on perçoit avec un peu plus d’intérêt ce bras de fer proposé d’entrée par le hasard du calendrier : «Logiquement, si on gagne ce match contre le Progrès, on envoie un message. Et c’est ce qu’on veut : envoyer un message aux autres», lance Fangueiro.
La DN est toute ouïe. Et avant ce duel, Jeff Strasser concentré sur les faits. La chance ? Revenir dans le meilleur des cas à dix points du leader. Dans le pire, être repoussé à seize unités. On a beau retourner le problème dans tous les sens, on voit difficilement comment, dans le premier scénario, il y aurait quand même matière à espérer, et encore moins comment, dans le deuxième scénario, il y aurait matière à perdre espoir. La seule pression qui est celle de Niederkorn est derrière lui, chez Pétange, chez le RFCU. Devant, c’est fini et pourtant, le coach niederkornois ne le dit pas encore comme ça : «On fera ce qu’on aura à faire dans les quinze prochains matches. On parlera de place et d’objectif quand on sera un peu plus près de la fin mai.»
Il y a deux ans, on leur avait repris neuf points sur la deuxième partie de saison
C’est pourtant un fait : si message à envoyer il y a, c’est au Swift que Dudelange veut l’adresser. Même si Fangueiro parle encore de Niederkorn comme d’une équipe qui «rêve d’être championne». Le reste, la concurrence supposée, n’existe plus. C’est un mano a mano. Et c’est exclusivement sur cette base que se regardera F91 – Progrès.
Surtout qu’a priori, il y a légèrement plus d’incertitudes à Dudelange qu’au Swift (pour Carzaniga, «il faudra réussir à le remplacer, Diouf»), qui a remporté tous ses matches de préparation et conservé son effectif en l’état. Seule légère modulation dans son train de vie, la perte apparente de réalisme chez son monstre de la première partie de saison. Rayan Philippe n’a pas marqué de tout le mois de janvier. C’est grave ? A priori non puisque Stolz, lui, a été décisif à chaque fois.
«Ce sera difficile de rester invaincu jusqu’en fin de saison, reconnaît « Caza« , mais je me souviens que quand j’étais arrivé, il y a deux ans, on était à dix points du F91 et qu’on a échoué à une longueur. On leur avait repris neuf points en deuxième partie de saison.» En 2023, il se contenterait de n’en reprendre que deux.