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[Basket] Yannick Verbeelen : «Le mot d’ordre, c’est plaisir !»


Yannick Verbeelen et le Sparta veulent pousser le T71 à une troisième manche.  (Photo : luis mangorrinha)

Le Sparta a été tout près d’aller chercher un succès sur le parquet du T71 (défaite 74-72). Pour Yannick Verbeelen, il faut oublier la pression et ne garder que le positif avant le match retour, demain à la maison.

Quel est votre sentiment après cette très courte défaite dans les dernières secondes à Dudelange?

Yannick Verbeelen : Forcément, immédiatement après le match, c’est surtout de la frustration. Quand tu perds de deux points à quatre secondes de la fin, c’est compréhensible. On aurait pu gagner. Et puis après, tu te dis que tu joues chez eux et que tu arrives à les accrocher. Ça s’est joué sur des détails. À nous de bien bosser pour que mercredi on y fasse attention et que le match tourne en notre faveur.

De quels détails parlez-vous?

Déjà, en défense, il faut faire attention à ne pas faire de fautes bêtes trop rapidement. C’était le cas pour Lavone (Holland), qui a pris deux fautes en tout début de match. Il en prend une et sur l’action d’après, il fait le geste pour aller à l’interception alors qu’il risque de prendre une faute. Et puis, moi aussi, j’ai eu des problèmes de fautes, tout comme Cam (Gregory). Lui, il prend deux fautes, mais après, forcément, il ne veut pas prendre la troisième juste après la mi-temps. Maintenant, il ne faut pas faire moins de fautes, on ne doit pas être moins agressif en défense. Ensuite, lors du quatrième quart, on les laisse partir à 11 points, et ça, on ne peut pas se le permettre en play-offs. Peut-être que si on ne fait pas ça, la fin de match n’est pas la même.

Pouvez-vous revenir sur ce qui se passe dans les trente dernières secondes, une fois que Max Logelin égalise?

Max part en contre-attaque et marque à trois points. La balle revient à Dudelange. Moi, je suis dans le corner pour défendre sur un joueur. Jimmie Taylor part en drive, il est poursuivi par Lavone, mais Moses Greenwood fait écran et le coince. Jimmie part alors au lay-up, et moi je me dis que je n’ai pas le choix, je dois tenter de l’empêcher de marquer un panier facile. Je saute assez droit, mais le problème, c’est que Lavone saute aussi derrière moi pour essayer de stopper Jimmie. Si bien qu’il y a un gros cafouillage. On se retrouve à trois en l’air et tout le monde tombe par terre. Clairement, il y a eu un problème de communication entre nous. Je prends ma cinquième faute, Jimmie met ses deux lancers. Il reste encore quatre secondes, Colin (Braun) tentera un tir à trois points, mais ne marquera pas. Et on perd de deux points.

Dudelange reste la seule équipe que vous n’avez pas battue cette saison. Mais vous n’étiez vraiment pas loin, cette fois. C’est tout de même encourageant?

C’est clairement notre meilleur match contre eux. Le premier, on n’avait pas fait un mauvais match non plus, vu les circonstances. On ne jouait qu’avec Lavone, qui venait d’arriver. Lors du match retour, on avait tenu tout le match avant qu’ils terminent plus fort en nous mettant dix-quinze points. Et samedi, on a bien cru qu’on était repartis dans la même optique quand ils se sont échappés à +11.

Mais ça n’a pas été le cas?

Non. On a su réagir et garder notre calme, ce qui n’avait pas été le cas la dernière fois. On s’est dit pendant tout le match que chaque fois qu’on prenait un panier, il fallait juste faire un stop de plus en défense et, de notre côté, essayer de marquer Et petit à petit, on a réussi à revenir dans le match. Et eux ont perdu un peu de confiance.

Bien sûr, en tant que compétiteur, tu te bats toute la saison, tu fais des sacrifices pour pouvoir jouer ces matches

Vous avez joué avec seulement deux Américains, puisque Isaiah White était encore blessé. Vous aviez moins d’options à l’intérieur. Est-ce que cela a joué?

Vous savez, on a vécu tellement de trucs cette année, on a joué avec un Américain, avec deux, on a eu plein de blessures et notamment celle de Mike (Feipel). Mais on ne va pas se servir de cela comme d’une excuse. On a gagné beaucoup de matches sans Mike. Et je tiens à tirer un grand coup de chapeau à Victor (Stein). Il n’a pas le même gabarit qu’un Joe Kalmes, mais il a fait un super job sur ce poste en défendant sur des mecs plus physiques que lui. Je sais qu’on ne parle pas beaucoup de lui, car offensivement il est peut-être moins impressionnant. Seulement, il fait vraiment un boulot énorme en défense, c’est tellement important pour nous! On a aussi Colin qui doit jouer au poste 4 et qui fait un très bon job. Après, il faut compenser collectivement. C’est tout le reste de l’équipe qui doit venir aider.

Avec Isaiah, ce serait un autre match?

Oui. C’est un superbe joueur. Et ces dernières semaines, il s’entraînait super bien. Avec lui, on a une option de plus à l’intérieur. Du coup, s’il avait été là, Cam n’aurait pas eu à se soucier de faire une troisième faute, puisqu’il aurait pu se reposer en se faisant remplacer par Isaiah, qui n’aurait pas peur de rentrer, de jouer physique et de faire des fautes. Mais bon, il n’était pas là.

Vous vous retrouvez le dos au mur. Dans quel état d’esprit est-on dans ces conditions? On est inquiet, on a peur, on a envie d’y être?

Je ne dirais pas qu’on est inquiet. Vous savez, il y a encore deux ou trois mois, personne ne nous voyait en play-offs. Ni être capable d’accrocher une équipe comme Dudelange. On n’a rien à perdre. L’an passé, on avait la pression d’être tête de série n° 1, il y avait la blessure de Lavone, et tout cela on le sentait. On n’avait aucun plaisir. Que de la frustration. Alors, cette année, le mot d’ordre c’est plaisir! On joue à fond. Après le match, le coach, Cam et moi, on a dit à l’équipe qu’on s’était battus toute la saison pour accrocher ces play-offs. Et que ce serait dommage de ne pas prendre de plaisir. Si on perd, on perd, on n’est pas les favoris. Mais on va tout faire pour gagner! Et le fait de les avoir accrochés dans leur salle va nous donner aussi de la confiance pour le match de mercredi.

Est-ce malgré tout un plaisir de jouer des matches do or die?

Bien sûr, en tant que compétiteur, tu te bats toute la saison, tu fais des sacrifices pour pouvoir jouer ces matches. Le but est d’être compétitif en fin de saison et peut-être d’être capable de jouer pour aller chercher un titre. En plus, il y a beaucoup plus de monde dans la salle, c’est une autre ambiance. C’est pour tout cela que tu joues au basket. Des matches comme cela, c’est de la bonne pression. Je parlerais plus d’excitation que de pression. On a hâte d’y être.

Quelle sera la clef de cette rencontre?

Je pense qu’une nouvelle fois, ça se jouera sur des détails, même si je préférerais qu’on gagne de 20 ou 30 points. Mais je m’attends à un combat jusqu’à la fin. Une grosse partie mentale. Il faudra montrer la bonne réaction, rester cools et ne pas baisser les bras dans nos temps faibles. Il faudra rester soudés et jouer avec de la confiance, comme on l’a fait lors de la deuxième partie de la saison.

Ce match pourrait potentiellement être le dernier de votre saison. Est-ce qu’on y pense quand, comme vous, on joue une potentielle place en sélection pour les JPEE?

Honnêtement, je n’y pense pas du tout. Bien sûr, j’adorerais aller à Malte. C’est un objectif personnel. Maintenant, je n’ai pas envie de gagner pour moi. J’ai juste envie de gagner pour l’équipe. Pour le club. J’ai juste envie que ça continue. Je serais déjà tellement content de gagner un match. Ce serait un de plus que l’an dernier. Ce serait déjà un pas supplémentaire par rapport à la saison précédente.

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