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[Basket] Christophe Flammang : «Les forces commençaient à manquer»


Christotphe Flammang n’avait plus l’énergie nécessaire pour aider le Sparta.

Le coach du Sparta explique les raisons pour lesquelles il a annoncé quitter son poste.

Ce lundi 8 janvier, le Sparta a envoyé un communiqué de presse expliquant que Christophe Flammang avait décidé de démissionner de son poste de coach. Le technicien nous explique sa décision.

Pour quelles raisons avoir décidé de jeter l’éponge?

Christophe Flammang : En fait, depuis deux ou trois mois, ça devenait vraiment dur de combiner ça avec l’école (NDLR : il est instituteur). Je sentais que les forces commençaient à manquer. Que l’énergie n’était plus là. Et avec notre situation avec toutes les blessures, cela demande encore plus d’investissement et de scouting. Je sentais que je n’étais plus à 100 %.

J’ai espéré que la trêve de Noël allait faire du bien. Mais ce n’était pas le cas. Je suis quelqu’un qui n’arrête pas de penser basket. Même en vacances, j’ai la tablette, je regarde des vidéos, je mets en place des systèmes. Et j’ai senti que si je ne disais pas stop, à un moment donné, ça n’allait pas bien se finir sur le plan de la santé. 

Pour vous, c’est le bon moment pour l’annoncer?

J’ai pris ma décision dimanche, je l’ai annoncée au club dans la foulée et j’ai prévenu les joueurs aujourd’hui (NDLR : hier) et j’ai parlé au capitaine (Victor Stein). Les joueurs comprennent ma décision et espèrent que ça ira. Si on regarde les prochains rendez-vous, il y a la réception de l’Amicale, qui est très difficile, et ensuite on enchaîne avec les matches les plus importants de la saison, la demi-finale de Coupe contre Heffingen, qui, au passage, joue avec trois Américains, puis Kordall et Mamer.

Des matches clefs pour les play-offs. Et pour préparer ça correctement, il faut quelqu’un avec énormément d’énergie. Qui pousse. Et j’ai senti que ce n’était plus mon cas. Un exemple? Je n’avais plus ni le temps ni la force de faire des analyses vidéos individuelles.

Après certains matches, qu’ils soient gagnés ou perdus, je ne me sentais pas bien. Il faut dire que dès qu’un match était terminé, je préparais le suivant, celui des espoirs, j’analysais l’autre tout en devant préparer mes cours. Je n’avais pas une seconde à moi. Le club a désormais deux semaines pour trouver quelqu’un avant Heffingen.

Pour préparer les prochains matches, il faut quelqu’un avec énormément d’énergie et ce n’est plus mon cas

Vous pensez faire une longue pause?

Je ne sais pas trop. Je ne pense pas que je vais arrêter avec le basket. Je regarde les matches, les stats, j’irai peut-être voir Dorian (Grosber) l’une ou l’autre fois. Mais je ne vais plus avoir la pression de devoir penser au basket tout le temps. Je ne me vois pas reprendre en septembre.

Je pense partir sur une année sabbatique et après, on verra. Déjà, je profite du premier lundi depuis très longtemps sans basket pour faire autre chose et on verra bien de quoi l’avenir sera fait.

Le Sparta joue son premier match à l’Atert depuis de longs mois, vous n’aviez pas envie d’y être?

Bien sûr que j’en avais envie. Mais cette décision n’a rien à voir avec l’envie. Elle est rationnelle. C’est le cerveau qui la commande et pas le cœur. C’est une décision pour moi et ma santé.

Vous allez faire quoi ce lundi soir?

Je vais faire quelque chose que je n’ai pas pu faire depuis très longtemps : cuisiner !

Quel est votre état d’esprit?

C’est un mélange. Bien sûr, il y a du soulagement, mais en même temps de la tristesse. Il y a quand même des joueurs avec qui j’ai commencé quand ils avaient 12 ans et qui sont maintenant titulaires en équipe première. Mais c’était la bonne décision.

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