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[Basket] Amicale – Basket Esch : un premier tournant attendu


Tom Konen et l’Amicale retrouvent les Eschois Clancy Rugg et Jordan Hicks pour un match pivot dans cette série passionnante. (Photo : Gerry Schmit)

Après deux matches très équilibrés en finale, l’Amicale, qui a repris l’avantage du parquet, retrouve, à la maison, le Basket Esch pour une troisième manche capitale.

UN MATCH FORCÉMENT PARTICULIER

Troisième affrontement de suite entre le Basket Esch et l’Amicale. Et ce match n° 3 sera forcément spécial : «Parce que le suivant, il peut être décisif. Celui qui gagne ce troisième match aura une meilleure chance de remporter le titre. Non pas sur le plan basket. Mais psychologique», indique Etienne Louvrier, l’entraîneur de l’Amicale. Même si cela peut paraître être une lapalissade, c’est juste un fait : dans une série au meilleur des cinq manches, s’il y a égalité après les deux premiers, le vainqueur aura effectivement une première balle de match au match n° 4.

Quant à savoir si cet énorme enjeu risque de peser sur le mental des joueurs, Franck Mériguet n’y croit pas trop : «Cela fait partie du côté psychologique des séries en basket. Maintenant, tu sais qu’il y a encore au moins deux matches et qu’il faudra en gagner un chez l’adversaire. Le but, c’est de toujours rebondir. De rester la tête haute pour avancer et aborder le match suivant en se concentrant sur les choses positives et en gommant les négatives. S’attacher aux détails.»

Ivor Kuresevic, qui a été déterminant pour Steinsel mercredi à Esch, reconnaît quant à lui une certaine excitation : «Si je dis que je suis zen, je mens. Ce n’est pas un match comme les autres. Je suis excité, mais pas nerveux. Je veux transformer cette excitation en énergie et en confiance.»

UNE SÉRIE TRÈS SERRÉE

Avant le début de cette finale, aucune équipe ne semblait avoir largement l’avantage sur son adversaire. Il faut dire que l’Amicale et le Basket Esch, respectivement tête de série n° 1 et 2, ne sont pas arrivés à ce stade par hasard. Tout au long de la saison, le champion sortant a su montrer un niveau de jeu constant.

Avec une équipe pratiquement inchangée et malgré l’absence lors des premiers mois de Tom Konen, les hommes d’Etienne Louvrier ont repris le championnat comme ils l’avaient terminé l’an passé, après le titre contre le T71 : à fond! Et depuis le retour de Tom Konen, celui de Jarvis Williams et avec le récent apport d’Ivor Kuresevic, revenu des USA, l’armada des Fraisiers est au top.

Et l’a prouvé en étant la seule à passer en finale en écartant ses deux premiers adversaires en deux manches sèches. Avec, bien sûr, le gros point noir : la grave blessure de Bobby Melcher, «le meilleur joueur luxembourgeois», dixit son coach. Que ses joueurs ont toutefois réussi à compenser avec l’implication de tous.

Esch faisait quant à lui partie des principaux candidats au titre avant le début de la saison. Il faut dire que l’équipe reste inchangée depuis des années, avec toutefois une petite folie : l’apport de Thomas Grün, qui mettait un terme à son aventure professionnelle.

Malgré des pépins physiques à répétition, la formation lallangeoise a su se montrer d’une solidité à toute épreuve, s’appuyant sur sa défense de fer, la meilleure du pays et bien sûr sur un Clancy Rugg toujours au sommet de son art. Pour se qualifier pour la finale, ils ont dû batailler à chaque fois pendant trois matches, d’abord face à la Résidence puis en renversant enfin le rival historique T71.

Bref, retrouver ces deux-là en finale n’était pas une surprise. Comme ne l’était pas non plus le fait d’assister à des matches très serrés. Samedi, malgré un départ canon (30-16 après le premier quart), l’Amicale a progressivement perdu de sa superbe et a été crucifié par un panier à trois points venu d’ailleurs signé de l’intérieur Alex Rodenbourg à deux minutes de la fin.

Mercredi, le match a été très serré durant toute la rencontre. Qui a basculé en tout début de quatrième quart, quand l’Américain Alex Reese a écopé d’une cinquième faute, provoquant l’ire d’Etienne Louvrier, qui a pris une faute technique. Dans la foulée, ses joueurs ont répondu en plantant notamment cinq paniers à trois points en quelques minutes, mettant fin aux espoirs eschois : «Un partout, balle au centre», résume Franck Mériguet.

DES DÉTAILS QUI FERONT LA DIFFÉRENCE

Cinq points d’avance pour Esch au premier match (74-79), six ramenés finalement à cinq pour l’Amicale à la deuxième (68-73), les deux équipes sont très proches. Et ce sont vraiment des détails qui font la différence.

• Le rebond : On dit souvent que l’équipe qui remporte la bataille des rebonds a de grandes chances de gagner le match. Après les deux premières rencontres de cette finale, force est de constater que c’est le cas. Lors du premier affrontement, Esch a dominé les débats (47 à 38) avec également un gros avantage au niveau du rebond offensif (14 à 9), qui a donc permis à Joe Biever et ses coéquipiers d’avoir cinq deuxièmes chances supplémentaires.

En revanche, lors du match retour à Esch, c’est Steinsel qui s’est montré le plus fort sous les panneaux. Malgré la perte prématurée d’Alex Reese, les Fraisiers s’imposent 39 à 36 avec un large avantage au niveau des rebonds offensifs (11 à 6). Il faut dire que contrairement à ce qu’on pourrait penser, il ne faut pas spécialement être grand pour aller chercher un rebond : Noah Medeot, du haut de ses 180 cm sous la toise, a grappillé la bagatelle de six ballons sur chacun des deux premiers matches de la finale.

Etienne Louvrier se félicite de la prestation de ses joueurs dans la raquette : «Après le premier match, il y avait deux points qu’on voulait améliorer. Le premier, c’était le manque de rythme. Et le second, les rebonds. On a fait un gros boulot au rebond. Je me rappelle particulièrement une séquence où on a plusieurs rebonds qui nous sont favorables. Il y avait eu la même séquence samedi, avec Esch qui avait eu plusieurs rebonds en sa faveur. Là, on a vu qu’on en voulait peut-être un peu plus que notre adversaire sur ce deuxième match.»

• L’apport du banc : Les deux formations jouent respectivement à 7 (Amicale) et 8 (Esch). Lors des deux premières manches, les remplaçants ont eu une importance prépondérante. Alors que les pros s’annulaient (42-41 pour Esch à Steinsel, 30-30 à Esch), les joueurs sortis du banc ont fait la différence.

Lors du premier match, c’est Pit Biever qui a porté les siens (11 pts à 3/6 à trois points) alors que Jeffry Monteiro Neves imposait son physique dans la raquette (9 pts). Au total, le banc eschois prenait le dessus sur son homologue steinselois (20-6). Et lors du match retour, Steinsel a dominé sur ce plan (15 à 11) avec notamment les 9 pts d’Ivor Kuresevic.

Samedi, il faudra suivre avec attention l’apport des joueurs qui ne débuteront pas le match. Ce sont peut-être eux qui ont la clef du succès.

• Les dernières minutes : Quand des matches se jouent sur quelques points, ce sont forcément des petits riens qui ont fait la différence. Et pour ces deux premiers matches, c’est à chaque fois l’équipe qui a le mieux géré la fin de match qui s’est imposée : «On a assez mal négocié les trois dernières minutes. On a un peu perdu notre collectif», expliquait le technicien de l’Amicale à l’issue du premier match.

Même son de cloche pour son homologue eschois, cette fois après le match n° 2 : «Dans le quatrième quart, on n’a pas retrouvé notre jeu en mouvement. On a perdu la fluidité et la continuité. On a joué trop à l’arrêt.» Comme, de l’avis des deux coaches, l’acte 3 promet de se jouer également sur des détails, on fera particulièrement attention à qui négociera mieux les dernières minutes de la rencontre. Qui pourraient bien déterminer l’équipe qui basculera avec 2-1 à son avantage avant une première balle de match une semaine plus tard.

Samedi soir, cette série va pencher d’un côté ou de l’autre. La défense eschoise fera-t-elle la différence? Le collectif de l’Amicale fera-t-il plier celui de son adversaire? De quel banc viendront les points qu’on n’attend pas forcément? Qui sera le facteur X, qui fera pencher la balance? Le champion en titre aura-t-il pris un ascendant psychologique avant le retour à la maison ou Esch saura-t-il oublier ce match n° 2 pour aller à nouveau s’imposer en terre steinseloise?

Autant de questions qui trouveront une réponse samedi. Pour un match n° 3 qui sent la poudre. Et que tout le monde attend avec impatience!

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