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Attentat de Londres : le 3e auteur était un Italo-Marocain de 22 ans


Plusieurs personnes ont été arrêtées dans le quartier de Barking, où habitaient deux des trois auteurs de l'attentat. (photo AFP)

Le troisième auteur de l’attentat de samedi à Londres était Youssef Zaghba, un Italo-Marocain de 22 ans repéré et signalé par les services de renseignement italiens.

Les quotidiens Corriere della Sera et Repubblica ont annoncé mardi matin l’identité du 3e auteur de l’attentat, information que la police a confirmé un peu plus tard.

Youssef Zaghba, Italo-Marocain de 22 ans identifié par la police britannique comme étant le troisième auteur de l’attentat de samedi à Londres, avait été repéré et signalé par les autorités italiennes l’an dernier après une tentative de départ en Syrie, selon des médias italiens. Il était né à Fez en janvier 1995 d’un père marocain et d’une mère italienne, qui se sont séparés après quelques années. Lui est resté au Maroc, elle est revenue en Italie, dans la commune de Valsamoggia, près de Bologne, selon le Corriere della Sera et la Repubblica, ainsi que la télévision Rai. Youssef Zaghba n’a fait que de brèves visites à sa mère près de Bologne, passant la plupart de son temps au Royaume-Uni, où vivent plusieurs proches et où il avait récemment trouvé un emploi pour l’été dans un restaurant à Londres. Selon la Rai, des policiers ont parlé lundi avec la mère du jeune homme, convertie à l’islam. L’année dernière, elle avait demandé aux policiers de l’aéroport de ne pas laisser son fils embarquer pour la Turquie, se disant inquiète de discours « bizarres » qu’il tenait depuis peu.

Selon Daniele Ruscigno, maire de Valsamoggia, Youssef Zaghba était inscrit depuis 2004 au registre des Italiens résidents à l’étranger et était reparti à l’étranger après un passage en 2016. En mars 2016, il a été arrêté à l’aéroport de Bologne alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la Turquie avec un aller simple et un petit sac à dos, ont indiqué les trois médias. Le soupçonnant de vouloir gagner la Syrie, les policiers ont saisi un ordinateur et son téléphone portable, où ils ont trouvé des prêches religieux et des vidéos de propagande mais « rien de significatif en ce qui concerne le fondamentalisme jihadiste », selon le Corriere. D’après la Repubblica, il a été rapidement relâché et a obtenu que l’ordinateur et le téléphone lui soient rendus, les juges estimant qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour l’inculper pour terrorisme.

BRITAIN-ATTACKS

Youssef Zaghba, Khuram Butt et Rachid Redouane.

Les services de renseignement italiens l’ont cependant inscrit comme « foreign fighter » (combattant étranger) potentiel. Selon les médias italiens, les services italiens ont signalé sa présence et ses fréquents déplacements aux autorités marocaines et aux autorités britanniques, transmettant ainsi son dossier au MI5 en avril 2016. A Londres, Scotland Yard affirme qu’il n’était pas dans le radar des autorités. Contactée, la police italienne s’est refusée à tout commentaire.

Les autorités britanniques avaient révélé lundi l’identité des deux autres auteurs de l’attentat. Le premier, Khuram Butt, était un Britannique de 27 ans né au Pakistan, connu des services de sécurité qui n’avaient pas d’éléments laissant penser qu’il préparait un attentat. Le deuxième, Rachid Redouane, 30 ans, avait lui prétendu être de nationalité marocaine et libyenne et était inconnu des services. Il utilisait également une autre identité, celle Rachid Elkhdar, âgé de 25 ans. Les deux hommes habitaient le quartier de Barking, dans l’est de Londres, où la police a arrêté plusieurs personnes ces derniers jours.

Les trois auteurs de l’attentat, qui ont fauché des piétons avec une camionnette sur le London Bridge avant de poignarder des passants au hasard dans le quartier voisin de Borough Market, ont été abattus par la police quelques minutes après le début de leur attaque vers 22h locales samedi soir.

L’attaque a fait 7 morts et une cinquantaine de blessés, dont 36 restaient hospitalisées lundi. Elle a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique.

Le Quotidien/AFP

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