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[Athlétisme] Van der Weken exacte au rendez-vous


"Battre la Britannique, c’est très positif. Je suis très contente" (Photo d'illustration : Editpress)

MEETINGS INDOOR La sprinteuse luxembourgeoise a signé deux courses solides et a remporté la finale du 60 m en 7″15. De bon augure pour la suite.

La plupart des ténors luxembourgeois étaient sur le pont à l’occasion de ce week-end. À tout seigneur tout honneur avec Patrizia Van der Weken. La fusée ettelbruckoise, qui a déjà un superbe chrono de référence depuis son fantastique 7« 09 du CMCM, qui constituaient à l’époque la meilleure performance mondiale de l’année, était alignée hier sur le meeting indoor de Paris.

Quatre jours après avoir terminé au pied du podium en Pologne avec une course en 7« 19 où elle portait de nouvelles spikes pour l’occasion, celle qui est actuellement la 7e meilleure performeuse mondiale partait avec le meilleur temps des engagées dans ce meeting labellisé silver. Même si la Britannique Daryll Neita, qui a des records personnels à respectivement 10« 90 et 7« 05, n’avait pas encore couru cet hiver. Après une série avalée en 7« 14, elle n’a pas faibli pour s’imposer quelques minutes plus tard d’un centième en finale sur Neita avec un chrono de 7« 15, soit ses troisième et quatrième meilleurs temps de la saison. Une bonne chose avant des championnats nationaux où elle sera surtout là pour prendre des informations. Et un signal positif avant le gros rendez-vous de cet hiver : les championnats du monde de Glasgow : «J’enchaîne deux gros chronos, c’est très bien, en plus je gagne le meeting, c’est très, très bien. On voit que ma deuxième partie de course est plutôt forte. C’est une très bonne chose pour le futur. Battre la Britannique, c’est très positif. Je suis très contente», confie-t-elle.

Satisfaction également pour son coach, Arnaud Starck : «Une victoire, c’est toujours bien. D’autant plus qu’il y avait du costaud en face. On savait que c’était l’Anglaise qui était la fille à battre. Quand tout se passe comme prévu, c’est toujours positif.»

En revanche, ça s’est moins bien passé pour Victoria Rausch. Alors qu’elle avait brillé à Metz, atteignant la finale A avec deux chronos solides (8« 21 et 8« 19), tout près de son record national (8« 16 au CMCM), la hurdleuse grand-ducale avait sorti une course beaucoup moins probante vendredi à Lyon (7e en 8« 27 en séries). Si elle espérait faire un peu mieux, elle doit malheureusement se contenter d’une autre course décevante, avec la 5e et dernière place de sa série en 8« 24 : «Je me sentais assez bien. Mais pendant la course, j’étais très crispée. Un peu comme pour vendredi, je n’ai pas vraiment d’explication», explique-t-elle, un brin dépitée. Elle va avoir l’occasion de vite se changer les idées. En effet, elle s’est envolée dès hier soir à destination de l’Australie. Elle participe cette semaine à un meeting gold en plein air sur 100 m haies. L’objectif étant, pour elle, de prendre un maximum de points pour le world ranking avec, dans le viseur, une qualification pour les championnats d’Europe à Rome, en juin prochain. C’est pour cette bonne raison qu’elle ne sera donc pas présente, dimanche prochain à la Coque, pour les championnats nationaux.

Nouveau record pour Grethen

La veille, c’est à Liévin que les messieurs étaient en action. En effet, Charel Grethen et Bob Bertemes participaient tous les deux au prestigieux meeting de Liévin, classé n° 1 dans le monde l’an passé. Sur une distance inhabituelle de 2 000 m, le miler luxembourgeois a réalisé une course solide. Très loin derrière l’Éthiopien Lamecha Girma, qui a échoué dans sa tentative de battre le record du monde de Kenenisa Bekele (4’49« 99) et qui a dû se contenter d’une victoire en 4’51« 23. Mais juste derrière le Suédois Samuel Pihlstrom, le meilleur des «autres», qui ont fait leur propre course. C’est ainsi que Charel Grethen se classe troisième de ce meeting gold dans un temps de 5’01« 89, pulvérisant au passage l’ancien record national détenu par Bob Bertemes, qui avait couru 5’13« 64 il y a deux ans. Mais évidemment, ce record était secondaire dans l’esprit de l’athlète : «J’aurais espéré courir un peu plus vite, mais la course ne l’a pas vraiment permis. Derrière Girma, dans le deuxième groupe, c’était assez lent et tactique et personne ne voulait mener. Maintenant, la troisième place devrait me donner pas mal de points pour les JO.»

Quant à Bob Bertemes, il effectuait sa troisième sortie de l’hiver. Après sa superbe victoire au CMCM avec ce qui constituait à l’époque la meilleure performance mondiale de la saison (21,71 m, qui est la quatrième meilleure perf actuellement) puis un concours moins bon à Nordhausen (4e avec 20,62 m), le lanceur de poids était donc présent à Paris. Face à lui, de très gros noms de la discipline. En effet, même si les Américains n’ont pas encore commencé leur saison, il retrouvait face à lui le Néo-Zélandais Tom Walsh ou encore les deux Italiens Leonardo Fabbri et Zane Weir. C’est Fabbri qui s’est imposé avec 22,37 m, nouvelle MPM de la saison. Il devance Walsh (22,16 m) et le Tchèque Tomas Stanek (21,32 m). De son côté, Bob Bertemes se classe cinquième avec un meilleur jet à 21,01 m : «On est contents de la compète. Les quatre premiers essais étaient solides, on a bien géré au niveau de la technique et du stress. En revanche, c’était plus fouillis sur les deux derniers, j’ai fait un peu n’importe quoi. Maintenant, c’est bien de lancer à nouveau 21 m. Ça montre qu’on est dans la bonne direction. Ça donne de la confiance pour les prochaines compètes.» Il sera bien évidemment présent dimanche à la Coque, où il brille souvent de mille feux.

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