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Après l’incendie du Benu Village, les questions


(Photo : Alain Rischard)

L’incendie, désormais contrôlé, qui a touché Benu Village à Esch-sur-Alzette ce mardi et jeudi interroge les employés. Une enquête pour incendie volontaire a été ouverte.

«C’est un choc de voir ces images. C’est irréaliste et choquant pour nous qui avons travaillé là.» Valérie Marx n’en revient pas. À peine 24 heures après l’incendie, en deux temps, qui a touché le Benu Village à Esch-sur-Alzette, l’ex-employée est encore sous le choc. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’éco village a été ravagé par un incendie, mobilisant plus de cent pompiers sur place. Puis, jeudi, des nouvelles flammes sont apparues, peu avant 7 h du matin.

Un nouveau départ de feu qui a nécessité l’intervention du CGDIS jusqu’à 18 h pour des travaux de déblaiement, de démontage de façade et de toiture sur le bâtiment incendié. Jeudi matin, des pompiers se sont rendus sur place pendant une heure «pour contrôler, étaler le matériel et s’assurer qu’il n’y ait pas de reprise».

N’ayant toujours pas pu se rendre sur place pour des raisons de sécurités, le personnel estime les dégâts en scrutant les images publiées par les médias. «De ce que l’on voit, les bureaux administratifs et l’atelier de confection d’upcycling ont été entièrement détruits, le nouvel espace de concept store a été brûlé dans la deuxième phase et la partie menuiserie, on ne sait pas encore», constate Valérie Marx. Au total, «un tiers est détruit, un autre, ce n’est pas encore clair et l’autre, c’est la partie restaurant qui paraît intacte».

«Comment ça brûle tout seul ?»

Pour les ex-employés du village, ce double incendie complique une situation déjà bouleversante. Depuis le 12 décembre dernier, l’ASBL Benu Village a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg, pour soucis financiers, fermant ainsi le site et mettant au chômage 40 salariés.

Le contexte des deux incendies ajoute également une touche d’interrogation. «Quand nos collègues du SNJ ont déménagé le vendredi avant les vacances, il n’y avait déjà plus d’électricité. Un ensemble de bâtiments sans électricité, sans personne, comment ça brûle tout seul ?», s’interroge Valérie Marx. Une enquête pour incendie volontaire a d’ailleurs été ouverte par le parquet.

Encore «un peu secoués», les employés prêts à reprendre le projet essayent déjà d’imaginer «ce qui serait quand même envisageable avec ce qui peut rester». «On a toujours l’envie d’avancer, l’envie de faire quelque chose de positif.» Une rencontre avec la Ville d’Esch, propriétaire des lieux, est prévue à la rentrée afin de continuer à réfléchir autour de l’avenir du site.

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