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Ampacet : les salariés et l’OGBL dénoncent des actions « pour casser la grève »


(Photo : Alain Rischard)

L’OGBL et les salariés d’Ampacet pointent les agissements de la direction pour mettre fin à la grève qui dure depuis le lundi 27 novembre.

Trois jours après le début de la grève, les salariés d’Ampacet et l’OGBL pointent, par le biais d’un communiqué, les actions de la direction pour casser cette dernière.

Dès le 28 novembre, soit un jour avec le lancement du mouvement, « par la voie de ses avocats, la direction a saisi unilatéralement les juridictions afin d’obtenir un référé «voie de fait» visant l’expulsion des grévistes du terrain d’Ampacet et le libre accès à l’entreprise ».

Nouvelle salve ce mercredi matin, « la direction a tenté de faire venir des salariés intérimaires pour remplacer les grévistes. Il s’agit là d’une infraction pénale et d’une attaque d’envergure à l’encontre du droit de grève – un droit garanti par la Constitution », appuie l’OGBL. À leur arrivée, les salariés intérimaires ont été interceptés, dans le calme, par les grévistes qui ont, ensuite, appelé la police.

Sur place, les forces de l’ordre ont contacté l’inspection du travail. Plusieurs de ses agents se sont déplacés à Dudelange pour rencontrer la direction de l’entreprise spécialisée dans la production de granulés en plastique. En milieu d’après-midi, le dialogue était toujours en cours au sein des bâtiments d’Ampacet.

Les premiers casseurs de grève

Stefan Osorio, secrétaire central adjoint à l’OGBL, indique également que « 4 ou 5 salariés ont repris le travail ce mercredi matin ». Il dénonce un manque de solidarité de la part de ces « casseurs de grève », qui ont été copieusement sifflés à leur sortie. Devant les portes d’Ampacet, les tonnelles sont toujours en place et le « moral est très bon », indique Stefan Osorio.

« Les salariés d’Ampacet et leur syndicat, l’OGBL, ne laisseront passer aucune attaque contre le droit de grève et utiliseront tous les moyens à leur disposition pour contrer de tels agissements », conclut l’OGBL dans son communiqué.

À la suite de ces différentes actions, le syndicat tient à rappeler les agissements « inédits » de la direction durant les mois de négociations.  En juillet dernier, le patronat avait, lui -même, saisit l’Office national de conciliation (ONC), fait très rare, avant de dénoncer la convention collective puis de déclarer la non-conciliation.

Depuis le début de la grève, une cagnotte en ligne a été mise en place par l’OGBL pour soutenir financièrement l’action des salariés. Ce mercredi, 6710 euros ont été collectés.

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