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Affaire Skripal : le Luxembourg rappelle son ambassadeur à Moscou


Jean Asselborn rappelle pour consultation l'ambassadeur du Luxembourg à Moscou. Le Luxembourg se joint ainsi aux représailles coordonnées des Occidentaux contre la Russie. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Se disant « pleinement solidaire » du Royaume-Uni trois semaines après la tentative d’assassinat sur le sol britannique de l’ancien agent double russe Sergueï Skripla, le Luxembourg rappelle pour consultation son ambassadeur à Moscou.

« Dans le contexte de l’attaque de Salisbury, le gouvernement luxembourgeois est pleinement solidaire avec le Royaume-Uni, face à cette grave remise en cause de notre sécurité commune », écrit le ministère luxembourgeois des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé en début de matinée mercredi.

Comme Londres, Luxembourg impute à Moscou la tentative d’assassinat menée contre l’ex-agent double russe Sergeï Skripal et sa fille Loulia, dans un parc de Salisbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre, le  4 mars dernier. « Le gouvernement luxembourgeois condamne avec la plus grande fermeté l’attaque commise et souscrit à l’analyse du gouvernement du Royaume-Uni selon laquelle il est hautement probable que la Fédération de Russie soit responsable de cet acte et qu’il n’existe pas d’autre explication plausible », indique le communiqué.

L’OTAN réplique

« Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Jean Asselborn, a dès lors décidé de rappeler pour consultations l’Ambassadeur du Luxembourg à Moscou », conclut le ministère des Affaires étrangères. Le poste est actuellement occupé par Jean-Claude Knebeler.

Le Luxembourg, qui avait décidé de ne pas expulser de diplomates russes, rejoint de cette manière l’action coordonnée des Occidentaux vis-à-vis de la Russie. Vingt-six pay ,dont les Etats-Unis et 18 Etats membres de l’UE, ont informé Moscou de l’expulsion de 121 diplomates et mardi, l’OTAN a annoncé qu’elle retirait les accréditations de sept membres de la mission russe.

Ces représailles coordonnées du camp occidental sont sans précédent, même du temps de la Guerre froide. La France, l’Allemagne et la Pologne ont demandé chacune lundi à quatre diplomates russes de partir, suivies notamment par les pays baltes, la Hongrie et l’Espagne. Mardi, la Belgique et l’Irlande avaient annoncé à son tour l’expulsion chacune d’un diplomate russe.

Toujours dans un état critique

Le Luxembourg se joint de cette action coordonnée est une réponse à l’empoisonnement à l’agent innervant de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia le 4 mars à Salisbury (sud-ouest de l’Angleterre), attribué par Londres à la Russie. Washington, qui mène le mouvement, expulse 60 diplomates russes considérés comme des « agents de renseignement » et demande la fermeture du consulat de Russie à Seattle.

Alexeï Skripal et sa fille sont toujours hospitalisées dans un état critique et « leur condition ne semble pas s’améliorer », a indiqué le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères, Alan Duncan. La Première ministre britannique, Theresa May, a indiqué mardi à son gouvernement que les alliés de Londres ne réagissaient pas seulement « par solidarité avec le Royaume-Uni, mais aussi parce qu’ils reconnaissent la menace » représentée par la Russie, entre annexion de la Crimée, interférence dans des élections étrangères, cyberattaques et soutien au régime syrien. Selon des propos rapportés par son porte-parole, elle a précisé travailler avec ses partenaires « sur une réponse à long terme au défi posé par la Russie ».

F.G./ AFP

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