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Accoucher au Luxembourg : la césarienne loin d’être majoritaire


La position du bébé ou encore le délai d'accouchement peuvent être décisifs dans le choix de réaliser une césarienne (Photo : Pixabay)

Presque 30% des accouchements au Luxembourg se déroulaient par césarienne en 2020. Une donnée qui reste quasi-identique depuis près de dix ans.

Dans une réponse parlementaire publiée ce jeudi, la ministre de la Santé fait le point sur le déroulement des accouchements au Grand-Duché, et notamment sur la pratique de la césarienne. Ce sujet a été abordé dans une question posée par Nancy Arendt (CSV).

À ce jour, seuls les chiffres allant de 2009 à 2019 ont été publiés. On y observe que le mode d’accouchement dit « spontané vaginal » est le plus  fréquent au Luxembourg. En 2019, il représentait 60% des naissances. 29% des femmes accouchaient via césarienne et 11% par voie vaginale avec instrumentalisation. Hormis une légère hausse du nombre de césariennes entre 2014 et 2016, les données transmises par le ministère restent stables avec une large majorité d’accouchements « spontané vaginal ».

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S’ils ont été validés mais pas encore publiés, Paulette Lenert transmet, tout de même, les chiffres de 2020. Selon le registre Perinat, 7 523 naissances ont eu lieu durant cette année. Pour 5 354 d’entre elles, cela s’est déroulé par des accouchements naturels (71,2% d’accouchements – 59,7% d’accouchements par voie basse spontanés et 11,5% d’accouchements par voie basse avec instrumentalisation). Le registre annonce 2 169 césariennes (28,8% des naissances).

Dans sa réponse, la ministre divulgue également les raisons qui entraînent ce mode d’accouchement. Les trois causes les plus fréquentes sont : un arrêt de la progression du travail (16,6%), une souffrance fœtale (12,9%) et enfin, un bébé se présentant par le siège (12,6%). En voici la liste complète :

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En matière d’accouchement par césarienne, le Luxembourg se situe juste au-dessus de la moyenne européenne (26%). D’après les chiffres du rapport Euro-Peristat, le taux au Grand-Duché, en 2019, était de 30,4 %. Il se rapproche des chiffres que l’on peut retrouver en Autriche ou en Allemagne.

Suivant les pays, ce dernier varie entre 16,4 % (Norvège) et 53,1 % (Chypre). Concernant nos voisins, la France affiche un taux de 20,6% de césariennes en 2019 tandis que celui de la Belgique monte à 21,5%. Paulette Lenert rappelle que, dans certains pays, un profil spécifique de la femme (âge, poids, maladies antérieures, la patiente a-t-elle déjà eu une césarienne, etc.) ou la position du bébé ou encore le délai d’accouchement peuvent être décisifs dans le choix de réaliser une césarienne.