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Autofestival : le SUV écrase la concurrence !


BMW, deuxième au hit-parade des ventes, reste une référence au Luxembourg. (photo Alain Rischard)

L’Autofestival a démarré sur les chapeaux de roues, samedi. Jusqu’au 6 février, les concessionnaires vont rivaliser de ristournes et de packs avantageux. Avec une tendance nette : le SUV écrase la concurrence!

Les SUV sont en effet partout : tous les constructeurs s’y mettent, depuis la Fiat 500 jusqu’aux faramineuses Bentley! Un véhicule apparemment taillé pour le Grand-Duché.

Samedi, pour le premier jour de l’Autofestival, on a fait plus de ventes que l’année dernière, donc oui, le festival a bien démarré », se réjouit Marc Devillet, directeur général d’Autopolis. « Les compteurs sont au vert, les demandes de tests de véhicules sont en hausse par rapport à 2016, le marché est dynamique… C’est clairement un signe encourageant pour 2017 .»

Il faut dire que le concessionnaire multimarque installé à Bertrange a frappé fort  : il propose cette année un jeu concours qui permet à un client de se faire rembourser entièrement la voiture qu’il achète, jusqu’à une valeur de 120  000  euros. « On est les premiers à faire ça au Luxembourg .»

Cet Autofestival sera en tout cas maqué par une véritable lame de fond qui emporte tout sur son passage  : le SUV. Mi-break, mi-4×4, ce genre de baroudeur urbain semble taillé pour le Grand-Duché  : « C’est énorme, pratiquement tous les constructeurs proposent ce type de voitures maintenant, qui consomment moins, sont polyvalentes, bien équipées… Cela marche très bien au Luxembourg, car je crois que les gens sont très réactifs à la nouveauté ici », remarque-t-il.

Autre tendance qu’il observe  : « Le diesel a moins la cote, l’essence augmente, et on voit une grosse demande sur les voitures électriques. »

Enfin, il note qu’avec des taux d’emprunt extrêmement bas (flirtant avec les 1%) «l’accès au crédit devient de plus en plus évident ».

Un client slalome entre les véhicules  : Christos Tartoras connaît bien les lieux. « Je connais les vendeurs, les anciens patrons. Pensez-vous, je suis client depuis 35  ans. Ma toute première Volvo, je l’ai achetée chez eux. En général, je change de voiture tous les trois ans, j’ai eu des Volvo, Mercedes, et BMW. Là, j’hésite. Mais je trouve la Volvo S90 particulièrement belle .»

«Le prix fait la différence»

Partons à Foetz, où le garage Rodenbourg (Peugeot) affiche ses rutilantes 308 et 3008, soit la compacte élue voiture de l’année en 2014, et le nouveau SUV du constructeur français.

Là encore, le SUV remporte les faveurs des clients  : « 90  % des clients viennent le voir », expliquent Marc-Alexandre Donnay et Lara Almeida. Comment le constructeur français espère-t-il faire la différence au pays de la voiture allemande? Pour Lara Almeida, «c’est le prix qui fait clairement la différence. Pour un prix bien moins élevé que la concurrence, vous avez un niveau d’équipement et une finition comparables. »

Justement, une femme regarde attentivement le SUV, un mètre à la main. Pour quoi faire? « Pour voir si je peux y entrer la cage de mon chien et la poussette de ma petite fille », sourit Renée Majerus, de Bascharage. « Ma voiture est devenue trop petite, et je cherche une voiture à la fois agréable et spacieuse. Je viens de regarder une 2008 dont le coffre est trop petit de 10  cm  : la cage de mon chien en fait 90 de long! Je cherche donc une voiture avec un bon coffre, sans faire camionnette .» Bref, entre SUV et break, son cœur balance…

Romain Van Dyck

2016 : une reprise à confirmer en 2017

Avec 54  937  nouvelles immatriculations en 2016, le marché national sort d’une année record. Reste à tenir la cadence en 2017.

Car depuis le début de la crise économique qui a éclaté en 2008, le marché de l’automobile luxembourgeois peine à retrouver sa vitesse de croisière. Alors qu’il était habitué à enregistré plus de 50  000  nouvelles immatriculations par an (en 2006, 2007 et 2008), le marché luxembourgeois a connu un passage à vide ensuite, seules les années 2012 et 2016 regrimpant à ce seuil symbolique. Il faut dire que le passage, en 2015, de la TVA de 15  % à 17  % n’a pas aidé.

Des clients plus exigeants

Pourtant, comme le constate le directeur général d’Autopolis, Marc Devillet, l’optimisme est de mise chez les professionnels du secteur et l’Autofestival donnera certainement la température.

Une chose est sûre, les clients deviennent plus exigeants. Plus informés des nouveautés, des détails techniques et des prix grâce à internet, les clients sont plus avertis, et désertent davantage les showrooms. Mais internet ne fait pas tout  : il ne répond pas à toutes les interrogations des clients, quand il ne l’induit pas en erreur, dans la mesure où suivant les pays les modèles et les équipements peuvent différer.

Bref, regarder une voiture sur internet, c’est bien, mais s’asseoir dedans en profitant des conseils avisés d’un professionnel, c’est tout de même mieux!

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