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Atterrissage réussi pour Thomas Pesquet et Oleg Novitski


Les deux hommes ont regagné la Terre après un séjour de près de 200 jours dans l'espace. (photo ESA)

Le spationaute français Thomas Pesquet et le cosmonaute russe Oleg Novitski ont atterri vendredi à 14h10 GMT (16h10 heure française) avec succès dans les steppes du Kazakhstan, selon des images diffusées en direct par l’Agence spatiale européenne (ESA).

Sous un ciel bleu, leur capsule a touché le sol kazakh à une vitesse d’environ 5km/h, d’après la retransmission en direct de la NASA. Ils ont ainsi regagné la Terre après un séjour de près de 200 jours dans l’espace.

En début de matinée, Thomas Pesquet et Oleg Novitski ont dit au revoir aux astronautes qui restent dans la Station spatiale internationale (ISS), à 400 km de la Terre. A 7h35 GMT (9h35 heure de Paris), les deux hommes se sont installés dans le vaisseau Soyouz MS-03, le même qui les avait amenés dans l’espace dans la nuit du 17 au 18 novembre. Le cosmonaute russe Fiodor Iourtchikhine, qui reste sur l’ISS, a ensuite fermé les écoutilles du Soyouz. L’ISS « va me manquer », a écrit sur Twitter Thomas Pesquet, parlant de « l’aventure la plus intense de (sa) vie ».

A l’aller, les deux astronautes étaient accompagnés de l’Américaine Peggy Whiston, 57 ans, qui a vu sa mission prolongée jusqu’en septembre. Sa place dans le vaisseau russe restera vide. « Ils vont bien sûr nous manquer, ce sont des astronautes exceptionnels », a déclaré, les larmes aux yeux, Peggy Whitson, avant de passer le commandement de l’ISS à Fiodor Iourtchikhine. Les astronautes avaient mis deux jours pour rejoindre l’ISS mais il ne leur a fallu que 3h20 environ pour atterrir dans les steppes du Kazakhstan

Benjamin des astronautes européens, dixième Français à aller dans l’espace, Thomas Pesquet, 39 ans, effectuait son premier vol dans l’espace. Ingénieur aéronautique et pilote de ligne, il a mené au total 60 expériences scientifiques et réalisé deux sorties pour des opérations de maintenance de l’ISS. Cerise sur le gâteau, il a permis au grand public de devenir acteur de la mission, en communiquant sur les réseaux sociaux.

Jusqu’à 1600°C et quatre fois leur poids

Le désamarrage du vaisseau Soyouz à la Station orbitale était prévu vers 10h50 GMT (12h50 heure de Paris). Environ deux heures et demi après, les moteurs principaux du Soyouz ont été activés pendant un peu moins de cinq minutes pour la manœuvre de « désorbitation », souligne l’Agence spatiale européenne. Cela permet au Soyouz d’amorcer sa descente. Il s’est ensuite séparé en trois parties. Le module orbital et le module de service, devenus inutiles, se sont éloignés et ont brûlé dans l’atmosphère. Le module de descente, avec les deux astronautes, a affronté des températures allant jusqu’à 1600°C, en raison du frottement de l’atmosphère sur le bouclier thermique.

Après six mois et demi en apesanteur, les astronautes ont retrouvé brutalement la gravité et ont ressenti jusqu’à quatre fois leur poids pendant la décélération. A une dizaine de kilomètres d’altitude, les parachutes se sont déployés, freinant encore le Soyouz. A moins d’un mètre du sol, des rétrofusées se sont allumées, pour ralentir davantage la vitesse du module.

Si son état de santé le permet, Thomas Pesquet doit s’envoler pour le Centre européen des astronautes à Cologne (Allemagne). L’équipe médicale de l’ESA surveillera la réadaptation à la gravité du Français, qui sera également soumis à une batterie de tests et d’examens médicaux à visée scientifique.

Les vaisseaux russes Soyouz sont le seul moyen d’acheminer et de rapatrier les équipages de la station orbitale depuis l’arrêt des navettes américaines. Avant-poste et laboratoire orbital mis en orbite en 1998, l’ISS a coûté à ce jour quelque 100 milliards de dollars.

Le Quotidien/AFP

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