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Drogue : consommation en baisse


Selon le ministère de la Santé, on observe une tendance à la baisse de l'usage problématique de drogues d'origine illicite au Grand-Duché (illustration Fabrizio Pizzolante)

Le rapport national sur l’état du phénomène des drogues et des toxicomanies au Grand-Duché de Luxembourg (Relis 2016) a été rendu public jeudi par les services de l’État. Il vise à situer le contexte dans lequel s’inscrivent l’usage et le trafic illicites de drogues et les toxicomanies au niveau national.

Selon le ministère de la Santé, on observe grâce au document une tendance longitudinale à la baisse de l’usage problématique de drogues d’origine illicite au Grand-Duché.

Sur la base de données actualisées, on estime aujourd’hui que le nombre de personnes qui présentent ce type d’usage au Luxembourg se situe autour de 2 200, ce qui équivaut à un taux de prévalence de 5,8 usagers pour 1 000 habitants âgés entre 15 et 64 ans.

En l’an 2000, ce même taux équivalait à 9 usagers pour 1 000 habitants et figurait alors parmi les plus hauts au sein de l’Union européenne.

Une évolution similaire à la baisse est également observée pour ce qui est de l’usage par injection, dont le taux de prévalence est passé de 5,7/1 000 en 2009 à 3,8/1 000 en 2015.

Par ailleurs, selon les résultats de la dernière enquête nationale représentative (EHIS, 2016), l’ampleur de l’usage de drogues illicites au sein de la population générale est inférieure à la plupart des taux de prévalence moyens de l’UE et généralement moins élevée que dans les pays voisins du Luxembourg, surtout en ce qui concerne leur usage récent.

De plus en plus d’usagers en traitement

Le nombre d’usagers de drogues en traitement est plus élevé que jamais et le nombre de contacts avec les structures d’aide et de réduction des risques nationales est en hausse depuis plusieurs années pour atteindre plus de 150 000 épisodes de contact en 2016.

Une grande partie des offres spécialisées pour personnes toxicodépendantes sont désormais disponibles dans différentes régions du Grand-Duché.

Parallèlement, le document révèle une augmentation continue du nombre de seringues stériles distribuées par des offres de plus en plus diversifiées dans le cadre du programme national d’échange de seringues entre 2013 et 2016 (2013 : 190 257; 2016 : 423 060 seringues stériles distribuées).

Le taux global de retour de seringues usées a augmenté pendant cette même période et se situe actuellement à 94 %.

Point négatif : le rapport montre une hausse des nouvelles infections au VIH parmi les injecteurs de drogues à partir de 2014, attribuable en partie à l’usage par injection accru de cocaïne dont la disponibilité a augmenté au cours des dernières années.

Si les données encore incomplètes pour 2017 laissent entrevoir une première baisse du nombre d’injecteurs de drogues parmi les cas de nouvelles infections au VIH, il s’agit de rester vigilant, selon le ministère de la Santé, car l’incidence VIH reste élevée, et notamment la prévalence des infections à l’hépatite C parmi les usagers de drogues demeure importante.

La consolidation de nouvelles approches adoptées pour atteindre les usagers marginalisés, sans ou en perte de contact avec le réseau de soins, reste dès lors un des objectifs prioritaires dans ce contexte, selon les services de l’État.

Depuis le déploiement des plans d’action nationaux en matière de drogues et de toxicomanies, une tendance globale à la baisse des décès par surdosage s’observe au niveau national, précise le ministère de la Santé.

Si en 2000, 26 victimes d’une surdose fatale ont dû être déplorées, ce nombre était de 5 personnes en 2016, ce qui place le Luxembourg aujourd’hui parmi les pays avec les taux de mortalité directe associée à l’usage de drogues les plus bas de l’UE.

Les données encore incomplètes pour 2017 pointent vers une prévalence comparable à celle de 2016.

Le Quotidien

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