12% de la population victime d’un cambriolage ou d’une tentative

Selon le Statec, les cambriolages touchent davantage les maisons et les ménages avec un revenu élevé.

Les cambriolages touchent de plus en plus les ménages luxembourgeois. C’est le constat que tire le Statec dans un rapport publié ce mardi. En effet, dans les deux tiers des cas, c’est l’habitation elle-même qui était visée par les malfaiteurs. Un quart des incidents concernait les parties attenantes à l’habitation, comme le garage (25%) et le jardin ou le terrain autour de la maison (8%). L’institut de statistiques note que si « 12% de la population a été victime d’un cambriolage au cours des cinq dernières années au Luxembourg, la prévalence des cambriolages reste inférieure à 2% de la population totale au cours des douze derniers mois ».

La violence rarement de mise

Dans le détail, le Statec indique que dans plus de la moitié des cas de cambriolages, « rien n’a été volé ». En effet, un vol s’est produit dans 54% des cas d’effraction. De plus, les cambriolages se déroulent dans la grande majorité des cas sans violence (seulement 2% des cas).

Les maisons et les ménages aisés les plus touchés

Toujours d’après le Statec, près de deux tiers des cambriolages se sont produits dans des maisons. Dans 48% des cas, ils se déroulent dans des habitations isolées ou jumelées et dans 16% dans des maisons mitoyennes. Concernant les appartement ou les studios, ils ne concernent que 36% des incidents.

Le taux de prévalence des cambriolages augmente également avec le revenu du ménage. Il passe ainsi de 9% pour ceux qui gagnent plus de 5 000 euros par mois à 5% pour les ménages les moins aisés.

Un lien entre les cambriolages et les problèmes de sécurité du quartier

Parmi les ménages ayant déclaré des problèmes de drogues ou d’harcèlement de rue, 15% ont été victimes d’un cambriolage ou d’une tentative au cours des cinq dernières années. Dans le cas où aucun problème n’a été soulevé, le chiffre tombe à 4%.

Des territoires plus exposés que d’autres 

Les cantons de Luxembourg et de Remich sont davantage exposés au risque de cambriolage. Respectivement 10% et 8% de la population ont déclaré avoir été victime d’un cambriolage ou d’une tentative au cours des cinq dernières années. Les cantons du nord du pays sont les moins concernés.

Un impact financier et émotionnel important

37% des ménages dont l’habitation a été cambriolée au Luxembourg déclarent avoir subi un dommage financier non couvert par une assurance. Celui-ci a été estimé sur une échelle de 1 à 10 à 6 par la moitié des victimes. Pour un quart d’entre elles, il est même supérieur à 8. Concernant l’impact émotionnel, il a été estimé à 5 sur cette même échelle. En outre, 60% des victimes de cambriolage éprouvent un sentiment de perte de confiance. Viennent ensuite la peur, l’angoisse ou la crise de panique (48%), le choc (39%) et les troubles de sommeil ou alimentaires (16%).

84% des effractions sont déclarées à la police

Sans surprise, le taux de déclaration des effractions varie selon la partie concernée. 84% pour l’habitation, 42% pour les jardins ou terrains et 71% pour les parties non attenantes. Une déclaration de l’effraction qui augmente avec l’impact financier subi, passant de 61% des cas déclarés à 96% lorsque celui-ci est très important. Concernant la satisfaction des ménages sur le travail de la police, 29% étaient très satisfaits, 37% plutôt satisfaits, 20% plutôt insatisfaits et 15% n’étaient pas satisfaits du tout.