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Policiers tués : l’hommage de Hollande à « deux héros du quotidien »


François Hollande, se recueillant devant les cercueils des deux victimes. (Photo AFP)

François Hollande a rendu un hommage poignant vendredi au policier Jean-Baptiste Salvaing et à sa compagne Jessica Schneider, assassinés lundi soir à leur domicile de Magnanville (Yvelines), « deux héros du quotidien victimes d’un terroriste habité par la haine ».

« Il nous est insupportable de penser que ces existences si prometteuses, ont été brutalement anéanties, victimes d’un terroriste habité par la haine. Le pays tout entier, au nom duquel je m’exprime en ce jour, s’en est trouvé saisi d’indignation et d’horreur », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie d’hommage national à la préfecture des Yvelines. Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, assassinés par un homme se revendiquant de Daech (EI), ont été cités à l’Ordre de la Nation et le président les a faits chevaliers de la Légion d’Honneur à titre posthume.

Plusieurs centaines de policiers en uniformes, ainsi que des gendarmes et des pompiers assistaient à la cérémonie qui s’est tenue sur l’avenue de Paris, face à la cour d’honneur de la préfecture des Yvelines, dans l’axe et à quelques centaines de mètres du château de Versailles. Les cercueils de Jean-Baptiste Salvaing et de Jessica Schneider avaient été placés au centre de l’avenue, face au dais sous lequel le président a prononcé son discours, tandis que des photos du couple défilaient sur un écran géant. Le chef de l’État et le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont rencontré les familles avant le début de la cérémonie.

« Garantir l’anonymat » des policiers

Après une Marseillaise et rejoints par le Premier ministre Manuel Valls, ils ont ensuite passé en revue les troupes puis ont salué les familles des policiers tués. Lors de son discours, François Hollande a annoncé que des mesures seraient prises pour « garantir l’anonymat » des policiers.

Ce crime « doit nous amener à donner aux policiers et aux gendarmes les moyens de se défendre lorsqu’ils ne sont pas en service. En conservant leurs armes à tout moment, comme cela a été admis pour les policiers dans le cadre de l’état d’urgence. Il nous faut aussi éviter, autant que possible, que les policiers et les gendarmes soient identifiés et pris pour cibles par les malfaiteurs qu’ils ont mis hors d’état de nuire, ou par leurs complices. Des mesures seront prises pour garantir leur anonymat et donc leur protection », a ainsi assuré le chef de l’État. Dans un contexte social tendu, il a aussi répété qu’il n’accepterait « jamais qu’un policier ou un gendarme soit pris à partie » et « pas d’avantage qu’ils soient victimes de diffamations ou d’insultes ».

« Les violences qui sont commises contre les représentants de l’ordre public ne seront jamais impunies, la justice passera avec la plus grande sévérité, et tous ceux qui défient l’autorité légitime de l’État doivent savoir qu’ils devront répondre de leurs actes », a-t-il prévenu.