Accueil | Sport national | Dopage : la natation russe aussi

Dopage : la natation russe aussi


La quadruple championne du monde de brasse Yuliya Efimova a été contrôlée positive au meldonium. (Photo AP)

A l’instar des accusations visant l’athlétisme russe, la natation a elle aussi « systématiquement » eu recours au dopage ces dernières années, dénonce mercredi The Times après avoir mené sa propre enquête basée sur des témoignages et des éléments de preuve.

Selon le quotidien britannique, le docteur Sergei Portugalov, membre du conseil médical de la fédération de natation et soupçonné d’avoir participé à organiser le dopage d’état des athlètes russes, aurait également poussé les nageurs de son pays à prendre des substances dopantes. L’article cite un témoin attestant que des « pilules et des produits » étaient disponibles le long du bassin lors d’une compétition à Moscou.

Un entraîneur aurait par ailleurs dit à un dirigeant de sa fédération que l’équipe avait « son propre laboratoire pharmacologique sur place ». Deux nageurs russes auraient également échappé aux sanctions après avoir été contrôlé positif à l’EPO en 2009 selon le journal, une information « fausse » selon la fédération russe de natation qui a réagi mercredi quelques heures après la publication de l’article. D’après elle, entre 2012 et 2015, seul un nageur russe, Vitaly Melnikov, a été suspendu par la FINA pour usage d’EPO.

Plus de 40 cas positifs

The Times affirme également que plusieurs témoins, dont des officiels terrifiés de possibles représailles, n’ont jamais voulu dénoncer ces faits de dopage organisé. « Si ces accusations sont fondées, elles vont certainement préoccuper l’agence mondiale anti-dopage (AMA) et nous allons les examiner en détail », assure Craig Reedie, le président de l’AMA, cité par The Times qui a, en vain, cherché à s’entretenir également avec le Dr Portugalov, la fédération russe de natation et son homologue mondiale, la FINA.

La fédération russe s’est défendu en disant « condamner le dopage » dans un communiqué, tout en ajoutant avoir « développé depuis quelques années un programme anti-dopage ». Les nageurs russes ont été contrôlés positif à plus de 40 reprises lors de la dernière décennie, plus que n’importe quel autre pays.

Il y a quelques jours, la quadruple championne du monde de brasse Yuliya Efimova, contrôlée positive au meldonium -médicament interdit depuis le 1er janvier par l’AMA-, a été suspendue temporairement jeudi par la FINA et encourt une suspension à vie.

AFP