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Ligue 2 : le FC Metz bien lancé avant Nancy


Daniel Candeias prend de plus en plus de poids dans l’organisation messine. (Photo : RL)

Porté par son changement d’entraîneur et une dynamique positive, le FC Metz se présentera à Nancy, ce vendredi, dans la peau d’un chasseur paré de nouveaux arguments. Tant mieux !

S’il devait rester un son et une image de Metz-Laval (1-0), mardi soir, on retiendrait volontiers ce regard interloqué d’un journaliste mayennais et sa sentence définitive : « C’est fou, Bekamenga ne marque qu’avec Hinschberger. » La thèse se défend. Le club mosellan a effectivement trouvé son association de bienfaiteurs derrière ses deux grandes recrues de l’hiver, un attaquant et un entraîneur. Le premier vient de planter quatre buts en trois sorties gagnantes. Le second a remis dans le sens de la marche un ensemble qui s’était enrhumé avant les fêtes.

Ces trois succès consécutifs et la santé retrouvée du FC Metz modifient en profondeur l’approche du derby lorrain, demain, à Nancy. Alors que le match aller (0-0) avait clairement montré un voisin plus consistant, plus cohérent, les dynamiques du moment tendent à équilibrer la vue d’ensemble. Car l’ASNL est diminuée par les absences et n’avance plus aussi vite aujourd’hui, en témoignent ses cinq points glanés sur douze possibles. À l’opposé, Metz fonce, verrouille ses cages depuis deux journées de championnat et vient de retrouver le podium, juste en dessous de… Nancy.

Examen de passage

Hormis les supporters, tout sera donc réuni ce vendredi pour alimenter l’intérêt d’un choc sportif et affectif. Car au-delà des considérations de classement et de montée, Philippe Hinschberger tient aussi l’occasion d’augmenter les bonnes ondes qui gravitent autour de lui. D’entériner la pertinence de son arrivée sur le banc. Albert Cartier avait certes échoué à maintenir Metz en L1, mais il avait tout de même déposé six points sur le comptoir de cette grande rivalité régionale. Pour les supporters, ça compte. En attendant cet examen de passage symbolique, le nouvel entraîneur accomplit, jusqu’ici, un travail remarqué. Et lisible surtout. Philippe Hinschberger a d’abord importé un jeu plus simple, plus tranchant et, au risque d’insister, plus adapté à ce championnat.

Il a aussi dégagé une ossature et maintenu sa confiance au même noyau. Un garçon comme Daniel Candeias, par exemple, ne se demande plus, avant chaque match, lequel des trois arrières droits du club lui tiendra compagnie dans son couloir. Pour les automatismes, cette stabilité pèse. Et les derniers résultats ont été obtenus sans Doukouré ni Lejeune, deux maillons forts de l’effectif, ce qui ne manquera pas de renforcer le crédit du nouveau staff.  

Le 27 janvier, dans ces colonnes, le président Serin avait estimé à « huit victoires » le minimum syndical pour entrevoir la montée. Depuis, son équipe lui a livré deux succès supplémentaires. Il reste du chemin, mais Metz est dans les clous fixés par le patron et il s’avance vers deux duels contre des concurrents directs (Nancy, Le Havre) susceptibles de prolonger cette dynamique. Et plus encore. Car une victoire à Marcel-Picot a toujours représenté davantage que trois points dans ce coin de Lorraine.

Christian Jougleux (Républicain Lorrain)