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Policière tuée : le chauffard condamné à deux ans ferme


Le 5 juin 2015, la policière avait été fauchée en service par un chauffard ivre. Grièvement blessée, la mère de famille âgée de 39 ans avait succombé à ses blessures. (archives Jean-Claude Ernst)

Quatre ans de prison, dont deux avec sursis, une interdiction de conduire de 90 mois ainsi que 2 000 euros d’amende. C’est la peine que la 13e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement a prononcée, ce mercredi après-midi, contre le chauffard qui avait fauché en juin dernier la policière Yasmine Grisius. Aux parties civiles, Pascal T. (36 ans) doit verser 300 000 euros de dommages et intérêts.

Le 5 juin 2015, vers 1h30, la policière était en train de contrôler les papiers d’une automobiliste, route de Luxembourg à Dippach, quand Pascal T. l’avait percutée. Grièvement blessée, la mère de famille âgée de 39 ans avait succombé à ses blessures.

Au moment de l’accident, le trentenaire conduisait non seulement trop vite (60-61 km/h), mais il était également sous l’influence de l’alcool et du cannabis. «1h45 après l’accident, il avait encore un taux de 1,33 g d’alcool par litre de sang», avait indiqué lors du procès l’expert en toxicologie. Ce qui permet de penser qu’au moment de l’accident, son taux pouvait être de 1,6 g. Son taux de THC, quant à lui, s’élevait à 4,2 ng/ml, soit quatre fois plus haut que le taux légal.

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Le trentenaire était, par ailleurs, en récidive. Dans le passé, il s’était déjà fait arrêter à trois reprises en état d’ébriété. En 2014, il avait été condamné à un retrait de permis de 21 mois assorti d’un sursis intégral.

«Vous buvez, vous fumez du cannabis, vous roulez trop vite. À la fin, il y a une victime. Pourquoi avez-vous besoin de X fois jusqu’à ce que vous compreniez ?», avait demandé au cours du procès la présidente de la 13e chambre correctionnelle, Sylvie Conter, à Pascal T. «C’est la plus grande erreur que je n’aie jamais faite», avait-il répondu.

Pour rappel, la peine maximale encourue par le prévenu s’élevait à 5 ans. «La seule circonstance atténuante, c’est qu’il n’ait pas fait de délit de fuite», avait retenu le premier substitut avant de requérir 4 ans de prison à l’encontre du prévenu. Le parquet se rapportait à la prudence du tribunal pour ce qui concerne un éventuel sursis, mais en ajoutant que celui-ci ne devrait pas s’élever à plus de la moitié de la peine. Le parquet avait, en outre, demandé une amende ainsi qu’une interdiction de conduire de plus de 7 ans, à savoir 14 mois pour l’alcool, 12 mois pour le cannabis et 5 ans pour l’homicide.

Fabienne Armborst

Article à lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce jeudi 21 janvier

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