Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attentat suicide qui a tué jeudi six personnes, dont un bébé, à un point de contrôle à l’entrée de la ville pétrolière de Ras Lanouf, dans l’est de la Libye.
Le groupe radical sunnite a précisé, dans un communiqué, que l’attaque avait été perpétrée par un combattant étranger à l’aide d’un véhicule piégé. Cet attentat a eu lieu quelques heures après une autre attaque ayant tué plus de 50 personnes dans un centre de la police à Zliten, à 170 km à l’est de Tripoli. Cette attaque n’a pas été officiellement revendiquée.
Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier depuis la révolte qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011. La Libye est depuis morcelée et sous la coupe de milices formées d’ex-rebelles.
L’EI, qui combat les forces des deux autorités rivales, contrôle la ville de Syrte (450 km à l’est de Tripoli) et cherche à élargir son contrôle à d’autres régions. Il a mené en début de semaine des attaques visant les installations pétrolières, notamment à Ras Lanouf, entraînant des combats avec les gardes de ces sites.
L’émissaire spécial de l’ONU pour la Libye, Martin Kobler, a condamné l’attentat de Zliten et appelé «tous les Libyens à s’unir de manière urgente pour combattre le terrorisme».
La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini devait s’entretenir vendredi à Tunis avec de hauts responsables libyens de la mise en oeuvre de l’accord sur un gouvernemental d’union nationale conclu en décembre sous l’égide de l’ONU.
AFP/M.R.