Un couple divorcé a été contrôlé le 3 avril 2024 au péage de Beaumont, sur l’A4, avec 161,2 kg de tabac de contrebande dissimulés dans sa camionnette de location. Ce mardi 16 septembre, les deux prévenus ont tenté de convaincre le tribunal judiciaire de Val de Briey que ces produits étaient destinés à la consommation de leur famille.

Ce n’était pas leur premier trajet de la sorte. Le 3 avril 2024, deux individus se sont fait pincer au péage de Beaumont, sur l’A4, par la brigade des douanes de Metz, avec 161,2 kg de tabac de contrebande à bord d’une camionnette louée pour l’occasion.

Vingt-six cartons contenant 936 pots de tabac et quatre-vingts paquets de cigarettes ont été retrouvés, dissimulés sous des tapis, des couvertures et d’autres boîtes de denrées alimentaires. Pour un montant total de 92 976 euros de produits.

«Un trafic pensé, organisé et assumé»

Le couple divorcé venait de débourser 20 000 euros en liquide, issus d’économies et de divers emprunts, pour s’offrir l’ensemble de la cargaison au Luxembourg. Il comptait la ramener à Montluçon (Auvergne-Rhône-Alpes), sa commune de résidence. Un voyage d’environ 1 200 kilomètres, aller-retour, que les deux mis en cause avouent avoir déjà effectué il y a quelques années.

Face aux magistrats du tribunal judiciaire de Val de Briey, ils ne contestent pas les faits, mais assurent que les plus de 161 kg de tabac interceptés sont destinés à la consommation de leur famille. Une thèse écartée par le substitut du procureur Paul Dodeller, qui évoque «un trafic pensé, organisé et assumé».

Il requiert huit mois de prison avec sursis et de faire droit aux demandes de l’administration douanière, qui réclame la confiscation du tabac et une amende équivalente au prix des produits saisis, soit 92 976 euros. La juridiction valdobriotine suit.