Déi Gréng interpellent le ministre des Finances, Gilles Roth, au sujet de la sanction de près de 5 millions d’euros que la CSSF a infligée cette semaine à la BCEE. Le gendarme de la place financière justifie l’amende par des lacunes de contrôle, notamment dans le cadre de l’affaire Caritas. En commission parlementaire, les dirigeants avaient nié toute «faute». Une déclaration qui provoque l’ire du parti d’opposition.

Les députées Sam Tanson et Djuna Bernard mettent en avant que la CSSF motive sa décision par des «lacunes d’ordre structurel et systémique» au sein de la Banque et Caisse d’épargne de l’État (BCEE). En fin de compte, une sanction administrative de 4 968 780 millions d’euros a été prononcée à l’encontre de la Spuerkeess, nom luxembourgeois de la banque.

Nos confrères de la radio 100,7 avaient révélé que 125 virements frauduleux, signés par la directrice financière de Caritas, ont transité par la BCEE. Les montants importants transférés vers l’Espagne n’ont jamais été remis en question par la banque, qui a également accordé des lignes de crédit à l’ONG. En fin de compte, Caritas a été victime d’un détournement de 61 millions d’euros.

Dans le cadre des travaux de la commission parlementaire spéciale, consacrée à la gestion de l’affaire Caritas, les députés ont notamment pu échanger avec les responsables de la Spurkeess. Le 5 mai dernier, la direction avait assuré aux députés «qu’aucune faute dans le chef de la BCEE ne saurait être retenue». Ont-ils menti aux élus?

Déi Gréng interrogent le ministre des Finances sur les suites à donner à la sanction, mais aussi aux déclarations, apparemment erronées, des responsables de la BCEE devant la commission spéciale.

Le LSAP et déi Lénk fustigent également l’attitude de la direction de la Spuerkeess. Vendredi, Laurent Mosar (CSV) a été le premier membre de la majorité à réclamer des conséquences personnelles, dans une interview accordée à la radio 100,7.