Cannes, équipe de National 2, est finalement tombée (2-1), mercredi soir au Stade Pierre-de-Coubertin, après avoir offert jusqu’au bout une magnifique opposition, en demi-finale de Coupe, contre Reims, qui affrontera le Paris Saint-Germain le 24 mai au Stade de France.
Une qualification cannoise aurait donné droit à l’exploit le plus grand dans la compétition depuis 25 ans, lorsque Calais, équipe de 4e division comme les Azuréens, avait disputé et perdu la finale au Stade de France contre Nantes (2-1) en 2000.
Cannes, dont c’était le 10e match dans la compétition, s’est offert trois équipes de L2, Grenoble (3-2, en 32e), Lorient (2-1, en 16e) et Guingamp (3-1, en quart). Mais, même dans la souffrance, Reims, qui n’avait pas gagné en 2025 jusqu’à samedi dernier et sa victoire surprise contre Marseille en championnat (3-1), a été à la hauteur de son rang.
Après avoir sorti Monaco et Angers aux tirs au but, le capitaine Yehvann Diouf et ses partenaires tenteront de créer l’exploit face au PSG, grand favori. Mais avant, ils devront aller chercher leur maintien en L1.
« Je suis satisfait de l’évolution ces dernières semaines, a précisé l’entraîneur rémois Samba Diawara. On est en finale et on a notre sort en L1 entre nos pieds. Mais notre salut passera par quelque chose de plus consistant. Mais pour ne pas plomber l’ambiance, je retiens la qualification. »
L’équipe de Damien Ott s’est inclinée avec les honneurs, après avoir systématiquement combattu lorsque son adversaire a pris l’avantage à deux reprises. Même dans les arrêts de jeu, Dassiemou Mai a eu l’occasion d’égaliser. Mais il n’a pas cadré (90e+1).
« Il n’y a pas de déception mais de la fierté, a dit Ott. On voulait faire un vrai match. On l’a fait. L’égalisation a offert une décharge d’adrénaline incroyable. Mais ils marquent très vite derrière. Ils ont gagné en étant solides. »
Ce sont pourtant bien ses partenaires, fidèles à leurs habitudes, qui ont frappé les premiers par l’intermédiaire de Chafik Abbas (2e). Mais il n’a pas cadré sa tentative. Jouant sans crainte et les yeux dans les yeux face aux Rémois, les hommes de Damien Ott, poussés par un stade plein à craquer et plus de 8 000 spectateurs enthousiastes, ont continué à attaquer.
Teuma reclassé et buteur
Rapidement, Reims a réagi. D’abord, Junya Ito a obligé le jeune gardien azuréen Fabio Vanni a une belle parade (5e). Puis, sur son côté gauche, Mamadou Diakhon, 19 ans, international français U20, a commencé à faire des siennes. Il a débordé Jonas Smith en vitesse, avant de servir idéalement le Nigérian Ibrahim Hafiz Umar, 19 ans comme son compère.
Après avoir inscrit neuf buts en neuf rencontres avec l’équipe réserve de Reims en National 3, le Nigérian a participé à quatre rencontres dans l’élite sous la direction de Diawara. Titularisé contre Brest, il a fêté, contre Cannes, sa deuxième titularisation avec l’équipe professionnelle par un but d’avant-centre sans contrôle du gauche, essentiel dans l’optique de la qualification (0-1, 14e).
Cannes n’a alors pourtant rien perdu de sa volonté d’aller marquer. Abbas, toujours lui, a attaqué fort. Sans jamais cependant parvenir à déstabiliser Diouf, le gardien champenois. Avant la pause, ce sont même les Rémois qui auraient pu doubler la mise. Mais Valentin Atangana n’a pas cadré (44e).
La pause n’a rien changé. Cannes a multiplié les corners. Sur l’un d’eux, le capitaine Cheikh Ndoye a gagné son duel et a égalisé logiquement (1-1, 52e).
Diawara a alors décidé de relancer Teddy Teuma, l’ex-capitaine déclassé. Servi par Ibrahim, auteur d’un joli débordement, l’international maltais, laissé seul par Ndoye, a redonné l’avantage aux siens (1-2, 58e). Cette fois, les Champenois n’ont plus rien lâché. Clap de fin pour le rêve cannois.