Depuis 2022, le Luxembourg impose des règles en matière de collectes de vêtements. Une mesure qui semble porter ses fruits, même si le chemin est encore long.
Chaque Luxembourgeois jette en moyenne 5,4 kilos de textiles par an dans ses déchets résiduels, selon la dernière analyse réalisée en 2022. À l’échelle du pays, cela équivaut à plus de trois tonnes par année de déchets textiles non recyclés.
Si cette proportion tend à diminuer d’année en année, force est de constater que le Luxembourg peut mieux faire. Actuellement, la collecte des conteneurs du pays est en grande partie assurée par deux associations. En parcourant le pays, elles ont trouvé 555 conteneurs, pour un total, en 2023, de 5 181 tonnes de textiles et de vêtements collectées. C’est simple, nous faisions déjà le constat dans nos colonnes en 2022 : en 15 ans, la quantité de déchets textiles a augmenté de près de 31 % dans le pays.
Rappelons que ce sont les communes qui sont responsables de la gestion des déchets ménagers, qui comprennent également les vêtements et textiles. Pour améliorer cette collecte et faire baisser ce chiffre de 5,4 kilos par habitant, le ministre de l’Environnement, Serge Wilmes (CSV) propose donc trois solutions : assurer une collecte de vêtements en porte-à-porte ; via des conteneurs à différents endroits, ou encore via le centre de ressources.
Au-delà de la collecte, qui doit devenir une habitude auprès des résidents, à l’heure actuelle, la majorité des textiles récoltés au Luxembourg est envoyée à l’étranger pour être réutilisée et valorisée. Un marché de la seconde main vital pour certaines associations luxembourgeoises, comme Jongenheem, qui collecte plusieurs tonnes de vêtements chaque année aux quatre coins du pays pour les revendre à l’étranger.
Une nouvelle analyse des déchets résiduels, qui sera réalisée cette année, permettra de vérifier si la tendance à la baisse se poursuit.
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[Épisode 2] Déchets textiles au Luxembourg : l’alternative Spëndchen
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