Revenue à la compétition dimanche après avoir soigné une mononucléose, l’espoir luxembourgeoise de 21 ans a savouré son succès. Elle sera favorite dans sa catégorie dimanche à Cessange dans les championnats nationaux.
Elle avait disparu des radars un peu brusquement à la mi-août, frappée par ce qui se révélera être une mononucléose, le mal de bon nombre de jeunes sportifs de haut niveau. Le temps passait et Liv Wenzel n’était pas réapparue en compétition. Jusqu’à dimanche dernier. Sur les hauteurs du Holleschbierg à Hesperange, elle a de nouveau agité des bras en signe de victoire à son passage sur la ligne d’arrivée.
«Je n’avais pas prévu que cela irait si bien. J’étais malade plusieurs mois. Cela a commencé en août sur le Tour de l’Avenir. Sur la course française Kreiz Breizh, juste avant, je me sentais vraiment bien. Une semaine avant le Tour de l’Avenir, j’ai commencé à me sentir moins bien. Puis la maladie est arrivée», rappelle la sœur de Mats.
Elle raconte son retour : «J’ai recommencé l’entraînement début novembre. D’abord doucement, je ne me sentais pas bien. Mais depuis deux, trois semaines, cela va mieux. Je peux à nouveau faire des efforts. Dimanche, je ne m’y attendais pas. Comme je me sentais mieux, je me suis dit que c’était bien de faire les championnats nationaux et la course d’avant.»
Évidemment, elle a galéré. «C’était dur pour la motivation, ce n’était pas facile», souffle la Luxembourgeoise aux deux casquettes. «Je suis restée dans l’équipe Seb Motobikes pour le cyclo-cross et Hess Cycling pour la route. Avec Hess, c’est bien pour me développer cette année encore et après, j’espère trouver une plus grande équipe.»
Elle retrouve donc le cyclo-cross où elle s’était distinguée en fin de saison dernière puisque avant de prendre la 19e place des Mondiaux espoirs, elle s’était classée quatrième dans une manche de l’Exact Cross à Zonnebeke. «J’avais réalisé plusieurs tops 10 dans des courses internationales. J’étais satisfaite de ma saison.»
«Je vais faire ma course»
Si Liv Wenzel va retrouver les filles de la catégorie élite (Marie Schreiber, Maïté Barthels et Nina Berton) sur la ligne de départ, c’est contre Gwen Nothum et Layla Barthels, ses rivales pour le titre espoirs, qu’elle va s’efforcer de remporter pour la troisième fois d’affilée (elle avait été titrée à Mamer en 2023 et donc à Hesperange en 2024).
«J’ai regagné beaucoup de confiance et j’espère défendre mon titre. J’étais devant Gwen (Nothum) dimanche à Hesperange (elle a terminé avec plus de trois minutes d’avance), mais je n’ai pas encore couru avec Layla Barthels», explique-t-elle.
Elle ne cherchera pas à calquer sa course sur l’une ou l’autre des filles qui viseront le titre élite. Pas question en effet de chercher à rivaliser avec Marie Schreiber, actuellement la meilleure du monde dans ce domaine qu’est le départ. «Je ne veux pas trop essayer de la suivre (elle rit). Je n’ai pas assez de rythme pour aller trop fort en début de course. Je vais faire ma course et on va voir.»
Au-delà de ce nouveau championnat qui lui semble bien promis en catégorie espoirs, la suite de sa saison hivernale reste incertaine. «J’avais pensé arrêter ma saison de cross après le championnat pour me concentrer sur la route. Comme je vais aller en stage en Espagne, peut-être que je vais m’aligner le 19 janvier à Benidorm en Coupe du monde. Puis si ça va vraiment bien, je pourrai continuer encore un peu…» Jusqu’aux championnats de Liévin, le 2 février ?
Dans tous les cas, Liv Wenzel est aujourd’hui parfaitement relancée et avec ce retour en grâce, elle entend bien profiter de l’élan retrouvé. «Je me donne encore un peu de temps, jusqu’à la fin de la catégorie espoir, pour essayer de passer pro», conclut-elle ainsi.