Au détour des allées du marché de Noël de la place de la Constitution à Luxembourg, nous avons rencontré trois commerçants luxembourgeois qui ont partagé leur quotidien d’artisans ambulants.
Ils sont présents depuis des années, voire des générations, au marché de Noël de Luxembourg. Aux stands illuminés aux couleurs des fêtes, ils passent leur journée à «régaler leurs clients». C’est le cas de Denise Asselborn, place de la Constitution. Cette Luxembourgeoise et belge d’adoption, qui a une parenté lointaine avec Jean Asselborn, a choisi ce métier par passion. C’est avec son mari, un commerçant de longue date, qu’elle a décidé de faire le tour des foires du Luxembourg.
Il y a treize ans, ils ont repris ensemble une crêperie bretonne fondée en 1951. «Nous sommes les troisièmes propriétaires. Ici, les gens viennent surtout pour l’ambiance familiale, on se sent un peu comme à la maison», glisse-t-elle. Alors, si le quotidien d’un commerçant peut être parfois difficile, Denise Asselborn reste toujours autant passionnée. «J’adore ma profession, notamment le contact avec les clients. D’ailleurs, j’ai noué des relations amicales avec certains d’entre eux», confie-t-elle. Cette passion, elle l’a également transmise à son fils, qui travaille lui aussi sur le stand. Sans doute reprendra-t-il lui aussi le commerce de ses parents pour que l’établissement «reste dans la famille». En attendant, la famille de commerçants a bien développé depuis treize ans son chalet qui sillonne les kermesses luxembourgeoises.
Une pause hivernale jusqu’à mars
Un peu plus loin, toujours place de la Constitution, nous retrouvons Sophie. Cette commerçante est présente depuis trois ans à Luxembourg. À son stand, elle propose un gâteau traditionnel luxembourgeois, le Bamkuch. Un classique qui se déguste généralement pendant les fêtes de fin d’année. Si la trentenaire a lancé il y a quelques années avec sa sœur ce commerce uniquement pour les marchés de Noël, sa famille est, elle, foraine depuis plusieurs générations. «Nous sommes spécialisés au départ dans les spécialités salées. Pour moi, c’était évident de reprendre l’héritage de ma famille. Je ne me suis jamais posé de questions. Ce qui me plaît surtout, c’est la variété des métiers au sein de notre famille. Nous n’avons pas vraiment une vraie routine», confie la commerçante. Après le marché de Noël, elle fera une pause hivernale jusqu’au mois de mars. «Nous recommençons la saison avec les foires de Pâques», indique-t-elle.
Ce mode de vie, Jeff Schmitz le connaît, quant à lui, depuis peu. Cette année, celui qui travaillait auparavant dans une banque a repris une institution au marché de Noël, le Chalet aux Gourmets, un établissement bien connu des Luxembourgeois pour ses Gromperekichelcher, les traditionnelles galettes de pommes de terre. Jeff Schmitz y travaillait depuis quatre ans en tant qu’associé. «Ce que j’apprécie, c’est d’être dehors, au contact des clients», confie-t-il. Alors tous les jours, c’est le même quotidien. «Le matin, nous avons les livraisons qui arrivent. Il faut tout ranger dans les frigos et tout organiser dans les chalets. Puis, on organise le personnel, les commandes, les caisses, etc.»
Pour lui, comme pour les autres commerçants rencontrés, le marché de Noël de Luxembourg reste, avec la Schuberfouer, l’un des moments les plus importants dans leur quotidien de commerçant itinérant.