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Le salaire ne suffit plus pour attirer les talents


Si les salaires dans la finance sont importants, d’autres avantages entrent désormais en ligne de compte. (photo Adobe Stock)

Si le Luxembourg reste une place attractive pour la finance, les entreprises doivent désormais multiplier leurs avantages pour espérer attirer et conserver les talents.

Des salaires à 250 000, 200 000 ou 135 000 euros brut par an. Le «Guide des salaires 2025», publié mardi par le cabinet de recrutement Robert Half, peut rapidement donner le tournis.

Ce «baromètre» des salaires appliqués dans le secteur de la finance au Luxembourg est édité chaque année afin de donner une idée des tarifs auxquels un candidat peut prétendre lorsqu’il postule pour une offre d’emploi. «Notre but est d’informer les candidats, pour qu’ils puissent venir en entretien avec une valeur ajoutée», explique Cédric Desmet, directeur associé du cabinet de recrutement au Luxembourg.

Premier constat pour l’édition de 2025 : une tendance à la hausse pour tous les salaires. La faute à l’inflation, qui a «évidemment» eu un impact sur les fiches de paie, au Luxembourg comme «dans le reste du monde», précise Cédric Desmet. Le salaire le plus élevé répertorié dans ce guide ? 20 833 euros brut par mois en moyenne. Pour un «directeur des finances très expérimenté».

Forcément, ce sont les métiers en pénurie qui sont les plus sujets à ces augmentations salariales. «Nous devons les faire débuter avec des salaires déjà hauts, pour les attirer et les garder. Ce sont souvent des profils plus compliqués à trouver aussi : senior comptable, financial controler… il faut des personnes relativement opérationnelles, avec déjà une première expérience», détaille le directeur.

Prêts à faire des efforts

Comment arriver à de tels niveaux de salaire ? Tout simplement grâce à la taxation, moins forte au Grand-Duché, qui permet d’obtenir un salaire net largement supérieur à nos voisins européens. C’est de cette manière que la Place reste attractive. «Le salaire net est plus important qu’ailleurs oui, mais il y a des efforts à fournir aussi : le temps de trajet, le prix de l’immobilier… Il faut être prêt à fournir des efforts.»

Des sacrifices pour un bon salaire, qui, aujourd’hui, ne suffit plus à attirer les profils. «Les candidats sont vigilants vis-à-vis des avantages autres que le montant sur son compte à la fin du mois aussi», explique ainsi Cédric Desmet.

Assurances, plans de pension, primes, jours de congé supplémentaires, chèque-repas, place de parking… Les possibilités sont larges et les entreprises n’hésitent plus à utiliser ces moyens pour garder leurs employés à leur place.

«Certaines proposent aussi de payer les abonnements de train pour les frontaliers par exemple. Aujourd’hui, ce qui attire de plus en plus, ce sont les paquets salariaux flexibles et adaptés à l’employé. Cette possibilité de faire son salaire « à la carte » commence à se développer.»