En trois matches de championnat sous les ordres de Mikhail Zaristki, le Wiltzois Benjamin Romeyns a déjà marqué trois fois. Une série à laquelle les changements de coach et de système ne sont pas étrangers.
À l’heure, fin septembre, de mettre un point final à son expérience de près de trois ans comme entraîneur du FC Wiltz, le Belge David Vandenbroeck* espérait ouvertement que son départ, «d’un commun accord» avec sa direction, aurait l’effet d’un «électrochoc» pour une équipe nordiste qui restait alors sur sept défaites consécutives en BGL Ligue.
C’est exactement ce qu’il s’est produit : depuis, Wiltz a pris sept points en quatre journées, un avec un intérimaire (Nenad Omerasevic) sur son banc face au Swift (0-0, 9e journée), et surtout six sous les ordres de Mikhail Zariski, officiellement intronisé le lundi 30 septembre.
Vainqueurs de leur 1er tour de Coupe à Itzig (0-4), pour la première de l’ancien coach de Mersch, puis de leur match de la peur à Mondercange (0-3, 10e j.), les équipiers de Chris Philipps, battus ensuite en toute fin de match par la Jeunesse (2-3, 11e j.), ont dominé dimanche un autre concurrent direct, Bettembourg (0-1), et sont du même coup sortis de la zone rouge (de la 14e à la 12e place).
Le héros de ce succès tardif? Benjamin Romeyns, auteur à la 82e minute de sa troisième réalisation (plus une passe décisive) en trois rencontres sous les ordres de Zaritski. C’est-à-dire autant que sur les neuf premières journées.
«Marquer lors de trois journées de suite, ça ne m’était encore jamais arrivé depuis que je suis ici» relève l’avant-centre de 23 ans qui, sans oublier que Wiltz aurait «pu prendre un ou deux points de plus» lors des trois matches précédant le départ de David Vandenbroeck (défaites dans le temps additionnel à Mondorf et Pétange et en toute fin de match face au Progrès), associe cette bonne dynamique collective et individuelle au changement de coach et de «philosophie», avec «un pressing constant et très haut».
Mais aussi à cette confiance que lui témoigne Mikhail Zaritski et qui le «galvanise», si bien qu’il a aujourd’hui «le sentiment d’être meilleur qu’il y a quelques semaines ou que la saison passée».
Avec Gorny, le duo espéré a vite pris
Soutenu par son coach, Romeyns s’estime aussi davantage épaulé sur le terrain, depuis l’introduction d’un système «à deux attaquants» qu’il «aime particulièrement» car il offre «plus de solutions, plus de soutien devant». Et dont Victor Gorny, son ex-concurrent à qui il est désormais associé, a également tiré profit puisqu’il a inscrit ses quatre premiers buts de la saison après le changement de coach : deux à Itzig (dont un offert par Romeyns) en sortie de banc, puis un à Mondercange et un contre la Jeunesse, deux matches qu’il a débutés aux côtés de Romeyns.
«Victor est plus quelqu’un qui est bon dos au jeu, qui garde bien le ballon et fait de bonnes remises, tandis que moi, je prends plus la profondeur, avec ma vitesse, notamment sur les longs ballons», décrypte le Belge, comme pour justifier le bien-fondé de cette association «facile» à mettre en œuvre selon lui et qu’il appelait de ses vœux, un temps.
«J’avais émis l’idée qu’on joue ensemble l’an passé, mais la seule fois où ça s’est produit, j’avais plutôt joué en n° 10, alors je n’étais pas très à l’aise», confesse le n° 88 wiltzois, dont deux des trois derniers pions, face au FCM et contre la Vieille Dame, ont justement été inscrits sur des services de l’Allemand de 21 ans.
Trois buts qui portent à six son nombre de réalisations en BGL Ligue 2024/2025, soit une de moins seulement que sur l’ensemble de la saison dernière, où il avait aussi marqué une fois en Coupe.
Mais vu son rythme actuel, c’est surtout son joli bilan de 2022/2023 (11+1), son premier exercice luxembourgeois, que le joueur formé à Charleroi a dans le viseur : «Mon objectif, c’est de dépasser ce total de 11 buts, et bien sûr d’aller chercher le maintien.» S’il remplit le premier, le second ne devrait pas être très loin en mai.
*Désormais à Namur, en D3 belge, où il a été nommé mi-octobre.