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Bébé enlevé en France : inquiétude au 3ème jour de fuite


(illustration AFP)

Trois jours après l’enlèvement en France d’un bébé prématuré par ses parents, toujours introuvables et qui ont fui en Belgique, les autorités se sont dites jeudi extrêmement « préoccupées » par sa santé.

À l’âge de 17 jours, Santiago a été enlevé lundi soir par ses parents de 23 et 25 ans dans le service de néonatalogie d’un hôpital de région parisienne. Grand prématuré né avec huit semaines d’avance, sa vie dépend de soins médicaux constants.

« Nous sommes extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé et même la vie de Santiago, ce tout nouveau-né. La priorité numéro un du parquet de Bobigny, de tous les enquêteurs, mais également des autorités judiciaires et policières belges, a été et reste de retrouver Santiago », a déclaré le procureur Eric Mathais en conférence de presse.

Au troisième jour de traque, au cours de laquelle les traces des fuyards ont été retrouvées côté belge dans une chambre d’hôtel à Mons et leur voiture découverte à Charleroi, le couple et le bébé continuent d’échapper à la justice.

« S’ils m’entendent, ils doivent, pour le bien de leur bébé, le conduire immédiatement à l’hôpital le plus proche », a appelé Eric Mathais, ajoutant que l’espoir n’était « jamais perdu » et qu’il était possible « qu’on le retrouve vivant ».

La disparition de Santiago a donné lieu mardi au déclenchement d’une alerte enlèvement en France, qui a été levée en fin de journée lorsqu’il est devenu évident que le couple avait quitté le pays. La police fédérale belge a alors pris le relais et diffusé mardi soir un appel à la population.

Dans la nuit de lundi à mardi, la maternité a été alertée de la disparition du bébé par le débranchement de ses capteurs cardiaques dans la couveuse.

Les caméras de vidéosurveillance montrent les parents, connus de la justice pour des faits de vols, sortant de l’hôpital avec un cabas noir et s’engouffrant à bord d’un véhicule dans lequel se trouvent d’autres personnes.

Les motifs de l’enlèvement restent à éclaircir à ce stade, a indiqué le procureur, mais il est probable que les parents aient craint un placement de leur enfant. Ils avaient eu, le jour des faits, un entretien avec les équipes de l’hôpital.

Aucune procédure formelle n’avait toutefois été engagée et les deux parents, de nationalité française, étaient pleinement titulaires de leur autorité parentale au moment de l’enlèvement.

Sur les cinq membres de l’entourage des parents interpellés mardi en région parisienne, deux hommes « ont reconnu avoir accompagné le couple et le nourrisson dans leur fuite en Belgique, avant de revenir dans la nuit », a rapporté Eric Mathais.

Le parquet français va solliciter à l’encontre du jeune couple l’émission d’un mandat d’arrêt européen.