Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Bob Jungels ne boude pas son plaisir de se retrouver à la tête de la sélection nationale composée d’espoirs. Il a évoqué son avenir…
Sur le podium protocolaire planté sur la place Guillaume-II ensoleillée, l’équipe nationale a été la première à se présenter pour la fameuse présentation des équipes orchestrée par le tandem Freddy Havelange et Frank Elsen. Bob Jungels (qui aura 32 ans samedi) en est ressorti avec un large sourire, visiblement pas mécontent de retrouver son pays.
Dans quelles dispositions vous trouvez-vous avant de prendre le départ de ce Tour de Luxembourg ?
Bob Jungels : Je ressens encore le jet-lag après mon voyage pour les classiques canadiennes. Je ne suis rentré que mardi après-midi, donc ça fait encore un peu mal. Cela fait plaisir d’être au départ du Tour de Luxembourg, de faire partie de l’équipe nationale, de courir avec Jempy (Drucker, l’entraîneur national). Je prends cette course pour bien préparer les Mondiaux. On va voir comment les jambes tournent. Au niveau personnel, je n’ai pas d’autre ambition que de me préparer pour Zurich.
Comment situez-vous votre état de forme ?
Mon niveau de forme est pas mal. Au Canada, j’ai senti que j’avais de bonnes jambes. Après le Tour de France, j’ai eu une grande pause à cause de problèmes de selle. Presque trois semaines. Du coup, j’ai mis du temps à me remettre en forme, mais là ça recommence. C’est surtout ce que je cherche ici : continuer à travailler en vue des Mondiaux. Si je pouvais faire une belle étape, ce serait bien.
Allez-vous prendre un rôle de capitaine de route au milieu de tous les espoirs qui figurent dans la sélection nationale ?
Pour moi, c’est un plaisir de courir avec les jeunes ici et de partager un peu mon expérience. De les introduire dans le peloton au niveau Pro Tour. J’espère qu’on va pouvoir faire une belle course.
J’ai toujours voulu courir pour l’équipe Ineos, mais cela ne s’était jamais fait
Quel sera votre programme au-delà des Mondiaux ?
Normalement, je vais m’aligner à la Coppa Bernocchi (7 octobre) et au Gran Piemonte (10 octobre). On verra si je suis sélectionné pour le Tour de Lombardie (12 octobre).
Ensuite, en 2025, vous allez commencer une nouvelle aventure avec l’équipe Ineos Grenadiers…
Oui, ce sera une nouvelle aventure. J’ai toujours voulu courir pour l’équipe Ineos, mais cela ne s’était jamais fait. C’est arrivé comme ça lors du Tour de France. On avait déjà pas mal parlé en début de saison. Pour moi, c’est une opportunité de courir dans une structure qui fonctionne depuis des années. Cette équipe connaît également un passage difficile avec un peu moins de résultats qu’auparavant. J’aimerais me remettre en évidence dans les courses d’un jour et aussi les courses par étapes pour l’équipe.
Cette équipe s’est souvent intéressée à vous par le passé…
Oui, depuis le début de ma carrière. Cela n’avait jamais pu se concrétiser. En ce moment, l’équipe recherche une nouvelle direction. C’est pareil pour moi. Pourquoi ne pas finir une belle carrière chez eux…
Votre programme sera changé ? Allez-vous retourner dans les classiques flandriennes ?
Il y a une forte probabilité que je retourne en effet sur les Flandriennes. Il faut que je travaille le mental pour le positionnement dans le peloton. On a déjà commencé à travailler cet aspect, ce qui est intéressant par rapport aux équipes où je me suis trouvé jusqu’à présent. J’ai hâte de commencer avec eux.
