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[Cinéma] «Le Roman de Jim», paternité de cœur


Arnaud et Jean-Marie Larrieu apportent leur touche de fantaisie au cinéma réaliste français avec Le Roman de Jim, en salles demain.

«On filme une forme d’impureté, celle de la vie», assurent les frères Arnaud et Jean-Marie Larrieu de leur nouveau film. Adapté du roman du même titre de Pierric Bailly, Le Roman de Jim réunit, autour de Karim Leklou, Lætitia Dosch, Sara Giraudeau ou Bertrand Belin. Leklou joue Aymeric, qui tombe amoureux de Florence, une jeune femme rayonnante, enceinte.

à «ne pas faire comme tout le monde» et se moquant du qu’en-dira-t-on, il choisit d’élever le petit Jim, aux côtés de Florence. Lorsque des années plus tard, le sort leur fait croiser le chemin du père biologique, Christophe, la petite famille adopte ce nouveau membre, entourant de tout son amour le petit garçon. Combien de temps ce trouple parental pourra-t-il tenir face au conformisme de la société?

Lui-même père d’un jeune enfant, Karim Leklou a vécu ce rôle comme «un acte politique» : les frères Larrieu «ont fait d’un personnage de gentil un héros. On voit ça rarement», a confié l’acteur, conquis par «leur douceur, leur intégrité et leur regard poétique sur le monde».

Révélés il y a 20 ans avec Peindre ou faire l’amour, les Larrieu explorent de film en film la question du désir et des parcours singuliers. Tournée à nouveau en montagne, cette chronique familiale sur plusieurs décennies, ébranle en douceur les codes de la parentalité et de la masculinité.

Le personnage d’Aymeric «n’est dans son bon droit nulle part, mais il aime cet enfant», souligne Jean-Marie Larrieu. C’est «un homme qui ne se sent légitime en rien et qui ne passe pas par la violence, ni par l’autodestruction», ce qui reste rare au cinéma, souligne-t-il.

Le réalisme du Roman de Jim, avec ses héros de tous les jours, a aussi séduit les réalisateurs, quand Pierric Bailly leur en a fait parvenir un exemplaire. «Que des gens « pas pareils » soient représentés au cinéma, c’est ça le réalisme», soulignent les cinéastes. «Ce n’est pas parce qu’on est au fin fond du Jura que tout doit être triste et gris. Ce n’est pas parce qu’on travaille à l’usine qu’on est triste le soir. C’était dans le livre et on a fait tout pour le garder», poursuit Jean-Marie Larrieu.

Le Roman de Jim, d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Sortie demain.

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