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Le Luxembourg mieux préparé face aux crues 


Parmi les régions touchées, Echternach avait connu d’importants dégâts avec son centre-ville sous les eaux.

Trois ans après les inondations historiques qui avaient noyé le pays, la région d’Echternach en particulier, les mesures préventives déployées par l’État et les communes portent leurs fruits.

Si les vies humaines avaient été épargnées ces 14 et 15 juillet 2021, lors des inondations sans précédent qui avaient frappé l’Europe de l’Ouest, celles-ci avaient provoqué plus de 133 millions d’euros de dégâts matériels, soit la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire pour les assurances luxembourgeoises. Sans parler des traumatismes pour les habitants, dont 400 avaient dû être relogés.

Dans la foulée de cet événement, de nombreuses mesures ont été engagées, au niveau national comme communal, pour améliorer la gestion des risques d’inondation. Dans une réponse ministérielle en forme de bilan, Serge Wilmes décrit : le service prévision des crues de l’administration de la Gestion de l’eau (AGE) a été restructuré et renforcé en personnel, tandis que les procédures internes ont été revues. L’accès aux informations pour les citoyens a aussi progressé, avec le site «inondations.lu» et l’application «Meine Pegel».

Ainsi, lors des crues de janvier et mai 2024, les premières cellules d’évaluation, initiées par le Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN) avec MeteoLux et le CGDIS, se sont réunies bien avant le déclenchement de l’alerte rouge. «Ces événements ont montré que les efforts sont fructueux», conclut le ministre de l’Environnement.

Il cite également l’impact positif des mesures de renaturation en cas de crues : les travaux effectués à Mondorf-les-Bains sur le cours d’eau «Gander» et à Syren sur la «Syre» se sont ainsi révélés efficaces. Ils permettent d’augmenter le volume de rétention d’eau et d’abaisser le niveau d’eau, même au-delà des zones où ils sont mis en œuvre. Ils ralentissent aussi la vitesse d’écoulement, ce qui dissipe l’énergie du cours d’eau et limite les dégâts.

Au total, l’AGE a investi plus d’un million d’euros en études sur la gestion des risques d’inondation et 64 000 euros dans l’entretien des stations limnimétriques. Le Fonds pour la gestion de l’eau (FGE) a, en parallèle, engagé plus de 40 millions d’euros depuis 2021 pour des actions de renaturation ou des projets destinés à réduire l’effet des inondations.

Les citoyens seront consultés cet automne

L’État, les communes, mais aussi les particuliers, propriétaires et exploitants de terrains, sont impliqués, rappelle-t-il, soulignant le rôle clé des agriculteurs. Un travail commun coordonné par l’AGE, qui accompagne l’élaboration de concepts de gestion des risques d’inondation en prenant en compte tous les aspects : prévention, protection et préparation.

Enfin, le deuxième plan national de gestion des risques d’inondation a été élaboré en tenant compte de la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique (2018-2023). «Les objectifs et mesures prévus contribueront à protéger les cours d’eau et à atteindre une meilleure résilience face au risque d’inondation, comme à celui de sécheresse», assure-t-il.

Une phase de concertation interministérielle est en cours afin de finaliser la stratégie, qui sera soumise au gouvernement réuni en conseil cet automne, avant une phase de participation citoyenne.

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