[Cyclisme] Championnats nationaux : Marie Schreiber prend le pouvoir

Après 14 années de succès consécutif, Christine Majerus a passé le relais à sa jeune coéquipière de 21 ans, lors des championnats nationaux de course sur route.

Une tape amicale sur le dos. Un «c’est la vie» glissé avec un grand sourire. C’est ainsi que s’est terminé le long règne de 14 ans consécutif de la «reine» Christine Majerus (37 ans). On ne la verra plus arborer son maillot de championne nationale sur les plus grandes courses. Ce tricot, c’est sa jeune coéquipière Marie Schreiber (21 ans) qui l’a donc récupéré au terme d’un sprint à trois sans merci.

On supposait bien que la tâche ne serait pas facile pour Nina Berton (Ceratizit-WNT) face à ses deux rivales de SD Worx-Protime. «Ce n’était pas facile pour moi et je ne suis pas la plus forte au sprint. J’ai essayé de faire le tempo dans les montées. Quand tu es seule face à deux coéquipières, ce n’est pas simple. Les deux ont attaqué à un moment donné, mais elles se sont arrêtées», racontait, fataliste, Nina Berton.

Marie Schreiber ne boudait pas son plaisir d’avoir remporté son premier titre élite sur route, la même année que son premier sacre acquis en cyclo-cross. «Le final n’était pas trop dur. On a fait un premier normal et on a forcé le rythme dans le deuxième tour. Je pensais que ça irait plus vite. Ensuite sur le final, je m’attendais à une attaque de Christine ou de Nina, mais rien ne s’est passé, alors je me suis concentré sur le sprint. Je savais que j’avais ma chance», rapportait-elle.

Elle ne cachait pas son impatience de porter son nouveau maillot qu’elle va d’ailleurs étrenner pas plus tard que demain au Lotto Thüringen Tour, une épreuve où elle retrouvera d’ailleurs et Christine Majerus, et Nina Berton. «Je ne sais pas si mon maillot sera prêt, mais Christine en a donc ce n’est pas un problème (elle rit). Comme Christine va arrêter sa carrière, à l’issue de cette saison, le maillot de championne du Luxembourg restera encore dans le peloton en 2025», poursuivait la nouvelle détentrice.

Ainsi, Christine Majerus s’était fait une raison. Elle revenait sur la course avec un léger pincement au cœur mais avec un sourire qui reflétait sa belle sportivité. «J’aurais bien sûr préféré gagner, mais j’ai toujours pensé que ce maillot ne m’appartenait pas. Je le pense donc à Marie. Heureusement que chez SD Worx-Protime, nous avons de bons maillots (elle rit). C’était spécial, comme un championnat. Nous étions toutes les trois à peu près au même niveau et personne n’a risqué avant le sprint final, long de 150 mètres. J’ai fait un bon sprint, mais je pense que j’ai lancé vingt mètres trop tôt. J’ai fait un bon sprint», expliquait Christine Majerus qu’on devrait revoir prochainement sur les Jeux olympiques puis bien sûr sur le Tour de France. Et donc dès lundi en Allemagne. «C’est peut-être chance de devoir courir sans maillot distinctif», concluait-elle ainsi, bien consciente qu’une page venait de se tourner. Pour elle comme pour le cyclisme luxembourgeois! Et c’est la vie…