Mission Nichtrauchen : une jeunesse toujours sensibilisée face au tabac

Ce jeudi 6 juin, la Fondation Cancer a organisé la fête de clôture de la 25e édition de la mission Nichtrauchen. Plus de 1 000 adolescents, âgés de 12 à 16 ans, se sont réunis sur la place d’Armes pour conclure cette compétition.

«C’est vraiment une belle idée parce que ça nous aide à comprendre en s’amusant», s’exclame Loïc, élève de 5^e au lycée d’Echternach. Comme un millier d’adolescents de son âge, il participait hier à la fête se tenant sur la place d’Armes, dans la capitale. Les élèves scolarisés entre la 7^e et la 4^e ont envahi les lieux pour célébrer la fin de la mission Nichtrauchen. Programme de sensibilisation au tabagisme, cette dernière s’inscrit dans la stratégie nationale génération sans tabac. Pour toucher ce jeune public, elle prend la forme de quiz mensuels, auxquels les élèves participent dans leurs écoles. Lors de cette fête de clôture, l’ensemble des participants ont donc profité, durant deux heures, d’un rallye pédestre jumelant stands de sensibilisation et activités sportives.

«On veut renforcer leur motivation à dire non ou leur permettre de réduire leur consommation. L’idée, c’est de les empêcher de devenir des fumeurs réguliers, qu’ils comprennent que les conséquences prendront le dessus sur les avantages», explique Jack Rosenfelt, enseignant au lycée privé Emile-Metz. Comme lui, une vingtaine de professeurs ont répondu présent, de manière bénévole, pour accompagner et guider les élèves dans la foule. Il estime que le programme suivi tout au long de l’année scolaire porte ses fruits. Selon lui, la jeunesse luxembourgeoise prend conscience de la dangerosité du tabagisme.

Des propos qui rejoignent ceux de Kelvin, inscrit en 6^e C au collège Nic-Biever de Dudelange. «Je n’ai jamais fumé, et c’est sûr que je ne le ferai pas. Grâce au stand « court ou long terme », j’ai appris que l’impact des cigarettes pouvait rester pendant des années dans le corps.» Un stand qui a d’ailleurs suscité l’intérêt de plusieurs centaines de participants.

L’impact écologique scruté de près

Pourtant, c’est à l’angle de la rue Genistre que la foule de curieux s’est le plus souvent amassée. À l’endroit même ou le stand portant sur l’impact environnemental du tabagisme était installé. Les animateurs y proposaient une série d’exemples sur ses aspects écologiques, de sa production à sa consommation. «J’ai appris qu’un seul mégot de cigarettes pollue 500 litres d’eau si on le jette dans la nature. C’est énorme», constate avec stupeur Kelvin. Pour cette génération en constante réflexion sur son impact écologique, ces explications font froid dans le dos. Elles permettent, également, de repousser la tentation.

Hier, il y en avait pour tous les goûts, et même pour les sportifs. La place Guillaume-II s’est transformée, le temps de deux heures, en un terrain de sport urbain. Trampoline, basket, stand de frisbee, throwing games, mountain bike ou encore séance de tirs au but, le choix était varié.

Mais il ne faut pas se méprendre, toujours avec cette volonté de sensibilisation, comme le justifie Margot Heirendt. La directrice de la Fondation Cancer explique : «On sait que les explications théoriques peuvent parfois fatiguer les plus jeunes. En passant par le sport, on veut leur inculquer l’impact que peut avoir la cigarette sur les performances physiques». Une façon, également, de jouer sur les notions de groupe des différentes disciplines. «Le début de la consommation est régulièrement dû à l’effet de groupe. Alors, s’ils favorisent le sport et s’entourent d’amis partageant la même idée, on réduit les risques d’un début de consommation qui pourrait se transformer en addiction.»

Kevin Ferry