Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
APRÈS LA 21e JOURNÉE EN LBBL Même s’il est encore parfois sur courant alternatif, le Sparta semble aller bien mieux depuis l’arrivée de son nouveau coach.
Début janvier, Christophe Flammang avait pris de court tout le monde en annonçant, au sortir de la défaite contre le T71 pour reprendre la saison, qu’il quittait son poste de coach. Épuisé mentalement, il n’avait plus l’énergie nécessaire pour mener la troupe bertrangeoise.
Au moment de choisir un nouveau coach, le comité a finalement privilégié une solution en interne, avec la promotion de Karl Abou Khalil, entraîneur belgo-libanais au club depuis déjà plusieurs saisons.
Un choix qui pouvait paraître un peu incongru. Mais force est de constater, deux mois après son arrivée sur le banc bertrangeois, que les résultats plaident en sa faveur.
Sur les six rencontres disputées sous sa direction, le Sparta en a remporté quatre. Et hormis la défaite face à l’Amicale pour entamer sa mission, seul le revers contre Kordall fait un peu tache dans le bilan.
Sinon, c’est une qualification en finale de la Coupe contre Heffingen (74-84), une précieuse raclée infligée à Mamer (65-95), une courte mais importantissime victoire face au champion eschois (76-75) et enfin un résultat positif pour la reprise d’après fenêtre internationale contre la Résidence (87-74).
Des prestations réalisées également avec un effectif modifié. En effet, Malek Green, pourtant meilleur scoreur de la ligue, s’est vu montrer la porte de sortie pour raisons comportementales et il a été remplacé par Isaiah White, ancien de la maison Sparta avec deux matches à son actif.
Le technicien, qui dit de ses joueurs qu’ils peuvent battre n’importe qui, du moment qu’ils ont le bon body language, qu’ils montrent du fighting spirit, a également profité de la pause internationale pour effectuer une autre correction à son effectif.
C’est Hassan Thomas, pas assez fort en attaque bien que costaud physiquement, qui a fait ses valises pour être remplacé par un autre Isaiah, Wilkins, qu’on appelle «Chico», histoire de les différencier.
Un nouvel élan, une nouvelle dynamique
Et comme ce dernier s’est légèrement blessé à son arrivée et qu’il n’était pas à 100 %, le technicien bertrangeois a fait un choix très fort en propulsant le jeune et prometteur Tom Germeaux dans le cinq de base : «Ce n’est pas une surprise. Tom a montré cette saison qu’il méritait la confiance du coach et de l’équipe. Pour moi, il est clairement un des joueurs au plus grand potentiel au vu de sa polyvalence à son jeune âge», confie Yannick Verbeelen.
Deux mois de présence et les joueurs apprécient la «patte» Karl Abou Khalil, comme l’explique le capitaine Victor Stein : «Il fait un job magnifique. Il a su garder l’idée de jeu qui était la nôtre avec les précédents coaches tout en apportant sa touche.
À l’entraînement, il y a beaucoup de mouvement, beaucoup de collectif.» Et de louer les connaissances du technicien : «Karl est quelqu’un qui vit pour le basket. Qui est allé se former en Serbie au Partizan. Et s’il est super cool en dehors du parquet – il dit toujours que tout le monde peut être son ami – il sait aussi être très strict sur le terrain. Il arrive à bien dissocier les deux. Et tout cela contribue à une bonne entente au sein de l’équipe.»
Yannick Verbeelen apprécie également le boulot fait par le nouveau coach : «Il nous a donné un nouvel élan. Il est venu avec beaucoup de motivation dès le début. C’est un passionné de basket qui a beaucoup d’ambition. Sa présence, le retour des blessés et l’arrivée d’Isaiah White, qui nous aide grandement à chaque match, nous ont remis dans la bonne dynamique pour aborder cette fin de championnat avec des matches très importants pour nous.»
Désormais assuré de jouer les play-offs, Bertrange veut poursuivre sur sa lancée. Prochain objectif : battre l’Arantia mercredi, puis Gréngewald samedi, et terminer le plus haut possible. Avant de se projeter sur la finale de la Coupe, face à la Résidence.
