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Marc Lies, Jean Asselborn et des poules décapitées


(Photo : Editpress)

Le député-maire de Hesperange, Marc Lies (CSV), s’est laissé emporter sur les réseaux sociaux en réaction à la plainte d’un habitant qui déplore la mort brutale de cinq de ses poules. Le coupable ? L’ancien ministre des Affaires étrangères du LSAP et sa politique des «portes ouvertes» en matière migratoire. Aberrant et inquiétant…

Et la série continue. En moins de 100 jours aux affaires, la nouvelle alliance politique formée par le CSV et le DP a multiplié les prises de parole allant de maladroites à tendancieuses.

Après les ministres chrétiens-sociaux Léon Gloden («Mendiants débarqués par de grosses limousines en plein boulevard Royal») et Georges Mischo (une presse sportive «superficielle et lapidaire»), voici deux députés qui dérapent.

D’abord Simone Beissel (DP), qui fanfaronne en affirmant «nourrir» des SDF un peu comme des animaux. Et donc Marc Lies (CSV), qui «accuse» un ancien ministre socialiste de porter une responsabilité dans la décapitation de poules dans sa commune.

En fin de semaine, un habitant de Hesperange s’est plaint sur Facebook que quelqu’un ait décapité cinq poules dans son poulailler. Le député-maire chrétien-social n’a pas tardé à réagir à cette plainte en ciblant Jean Asselborn et sa politique des «portes ouvertes» en matière migratoire.

Selon Marc Lies, il est «très difficile de rétablir aujourd’hui le law and order (NDLR : la loi et l’ordre) en raison de notre société complètement dérégulée par les partis de gauche» et d’une presse qui «préférerait faire du tapage médiatique au lieu de s’intéresser aux fondamentaux». «Byebye Lëtzebuerg», conclut-il.

La tentative de Marc Lies de relativiser ses propos auprès de nos confrères du Tageblatt n’a pas permis d’étouffer l’incendie. Également sur Facebook, Jean Asselborn a lancé une contre-attaque acerbe.

L’«attitude de M. Lies à l’égard de la politique luxembourgeoise en matière de réfugiés doit presque faire partie de l’esprit de Senningen. On n’entend aucun des pères de cet esprit particulier répliquer», lance l’ancien ministre, en faisant référence aux louanges du Premier ministre, Luc Frieden (CSV), à l’égard de l’esprit constructif qui a prévalu lors des négociations de coalition, menées au château de Senningen.

«Je ne me soucie pas trop de ce que M. Lies peut associer avec mon nom, mais je ne peux pas m’en ficher si cette coalition CSV-DP, qui gouverne tout de même ce pays, court le risque de faire le jeu de l’ADR. Soupçonner des réfugiés d’être des voleurs de poules, il faut le faire», renchérit Jean Asselborn.

À qui le tour pour le prochain dérapage ?