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A400M : «Une illustration parfaite de l’Europe de la défense»


 Ludivine Dedonder et Yuriko Backes dans le cockpit de l’A400M luxembourgeois.

La ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, place la coopération militaire avec le Grand-Duché comme exemple à suivre pour renforcer la capacité de défense de l’UE. La flotte partagée des A400M n’est qu’un début.

Elle voit arriver un «tournant décisif» dans la coopération militaire de longue date entre la Belgique et le Luxembourg. Ludivine Dedonder, la ministre belge de la Défense, était fière d’assister, mardi, à la cérémonie d’accueil du huitième et dernier avion de la flotte binationale d’A400M, exploités de manière collégiale entre le royaume et le Grand-Duché. «La livraison du dernier A400M représente une étape clé dans la modernisation de notre capacité aérienne, un projet porté conjointement par nos pays. Le rôle stratégique de ces appareils, déjà mis en évidence lors de missions critiques, confirme que l’A440M est un avion européen par excellence», développe celle qui a déjà étroitement coopéré avec François Bausch, l’ancien ministre de la Défense.

Sa successeure, Yuriko Backes, a également mis en avant les capacités de pointe de l’A400M, dont un appareil qui vole avec le Lion rouge en dessous de ses ailes. Pour rappel, son coût d’acquisition se chiffre à 120 millions d’euros. L’exploitation de la flotte binationale, pour une durée de 35 ans, va nécessiter une enveloppe luxembourgeoise de 420 millions d’euros.

De l’argent bien investi, souligne la ministre libérale, rappelant au passage les missions phares déjà menées par la flotte binationale : «L’A400M a vraiment prouvé son efficacité, que ce soit lors des évacuations de nos ressortissants à Kaboul, du transport de nos troupes et de notre matériel en Roumanie, où nous sommes présents sur le flanc Est de l’Otan, mais aussi avec des actions d’aide humanitaire en Afrique pendant le covid et en Turquie après le tremblement de terre».

Un bataillon commun pour 2030

Son homologue a beaucoup insisté, mardi, sur l’exemple donné par la Belgique et le Luxembourg au reste de l’Union européenne, qui peine à se doter d’une véritable capacité de défense commune : «Dans le contexte actuel marqué par les événements en Ukraine et au Moyen-Orient, cette initiative prend une importance encore plus grande pour une Europe plus forte et plus sûre au sein de l’Otan».

Il est à mentionner que la flotte des A400M partagés n’est pas le seul projet de défense en commun des deux pays voisins. Un bataillon commun, fort de 750 militaires (dont 350 Luxembourgeois), sera constitué à l’horizon de 2030. «L’inauguration du dernier A400M de la flotte binationale et la signature de cet accord sont donc une illustration parfaite de l’Europe de la défense en action. Nous pouvons toutes et tous en être fiers. Bon vol aux A400M, à leurs équipes et à nos pilotes», conclut la ministre belge de la Défense.

Un commentaire

  1. Quel français, quel allemand, quel italien est prêt à mourir pour l’europe de ces bureaucrates écolos?
    Aucun qui a encore sa tête sur les épaules.