Proche-Orient : «L’UE doit contribuer à une solution»

Outre l’ouverture de négociations d’adhésion pour l’Ukraine et la Moldavie, le Sommet européen s’est aussi préoccupé de la situation au Proche-Orient.

L’agenda très chargé du sommet prévoyait un échange des chefs d’État et de gouvernement sur la guerre au Proche-Orient. «Depuis notre dernier sommet en octobre, la situation s’est aggravée dramatiquement. Notre objectif doit être de mettre fin à la souffrance humaine qui touche les deux camps», soulignait vendredi matin le Premier ministre belge, Alexander De Croo. Il plaide l’adoption par les Vingt-Sept d’une «position commune» afin de pouvoir enfin peser dans ce conflit provoqué par l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre. «Nous avons besoin d’un accès humanitaire intégral à la bande de Gaza, de la libération de tous les otages et d’une fin des hostilités», clame Alexander De Croo.

À la sortie du sommet européen, les leaders de l’UE n’ont adopté aucune nouvelle position commune sur le Proche-Orient. «La situation est dramatique. L’UE doit contribuer à une solution», vient pourtant souligner Luc Frieden. Le Premier ministre luxembourgeois dit néanmoins comprendre que le Conseil européen ne se soit pas perdu dans «une discussion de trois jours sur des mots et des virgules», nécessaires pour dégager un consensus sur une prise de position commune. «Il est un fait que tous condamnent l’affreuse attaque terroriste du Hamas. Tous les États membres soutiennent aussi le droit d’Israël à se défendre, mais dans le respect du droit international», tient à mettre en avant Luc Frieden.

L’aide humanitaire est une autre priorité européenne. «L’UE doit peut-être aussi devenir plus visible» dans ce domaine d’action, affirme le Premier ministre. Et, «sans être naïf», le chef du gouvernement luxembourgeois plaide pour que l’UE s’engage pour la solution à deux États. «C’est plus simplement dit que fait, mais nous avons un rôle à jouer pour relancer le processus de paix.»