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[Sélection nationale] Au Liechtenstein, Luc Holtz attend «du sérieux» et «de l’intensité»


Pour ce qui pourrait être son dernier match comme sélectionneur, Luc Holtz, en fin de contrat en décembre, compte sur ses hommes pour faire le job à Vaduz (Photo Gerry Schmit).

A la veille d’affronter chez lui le Liechtenstein dans un match sans enjeu mathématique, Luc Holtz, le sélectionneur du Luxembourg, a rappelé ce samedi sa volonté de voir les Roud Léiwen finir en beauté ces éliminatoires de l’Euro-2024.

Assurés, après leur brillant succès de jeudi contre la Bosnie (4-1), de finir 3es du groupe J des éliminatoires de l’Euro-2024 et de disputer les barrages en mars, les Roud Léiwen affrontent ce dimanche (20 h 45) à Vaduz une équipe du Liechtenstein dont le sort est lui aussi scellé : battue 2-0 au stade de Luxembourg en juin et incapable de s’imposer dans ces qualifications, elle finira dernière de la poule.

Malgré l’absence d’enjeu mathématique, Luc Holtz, dont il pourrait s’agir du dernier match comme sélectionneur, attend tout de même de ses hommes qu’ils fassent le job, face à la 200e nation au classement Fifa. Il l’a rappelé ce samedi soir en conférence de presse d’avant-match au Rheinpark Stadion… d’où le Luxembourg est reparti avec une cuisante défaite (3-0) lors de son unique venue, le 7 septembre 2005.

Vous imaginiez vous, au début de cette campagne, arriver au Liechtenstein avec 14 points au compteur?

(Il sourit) Non. Je crois que le meilleur résultat c’était 10 (en 1995), mais avec les performances et résultats que l’équipe a fait sur les derniers mois et années, on se dirige parfois vers un truc où on perd un peu de vue le réalisme. Si au début des qualifications, on nous avait dit qu’on aurait 14 points après 9 matches, tout le monde aurait signé des deux mains! La qualification s’est jouée à peu de choses : si la tête de Mathias (Olesen) était rentrée, contre la Slovaquie… mais dans le football, tout se règle de soi : contre la Bosnie, cette fois, elle est rentrée. Il faut rester concentrés sur le futur, ne jamais abandonner, toujours se relever dans les moments difficiles. On l’a toujours fait, même après la défaite 9-0 au Portugal (le 11 septembre) et on le fera toujours. Pour l’heure, il faut terminer cette campagne formidable. Après, qu’on la finisse avec 17, 15 ou 14 points, elle sera quoiqu’il arrive historique mais sur ce dernier match, on va tout mettre en oeuvre pour que ce soit 17.

Vous estimiez, ce vendredi, que le sort du match reposerait essentiellement sur votre équipe. Sur quels aspects du jeu l’attendez-vous particulièrement au tournant? 

Il faudra jouer avec sérieux, mettre de l’intensité dans tout ce qu’on fait et maintenir un rythme élevé, surtout dans les espaces réduits où on peut leur faire mal. Le Liechtenstein est une équipe qui défend bien, très agressive, qui aime jouer les duels et plus le ballon va vite, plus c’est difficile de disputer les duels. Il faudra donc limiter les touches de balle, même si dans certaines zones il faut aller chercher les un contre un. Les courses seront aussi déterminantes pour créer des occasions de but. Mais ces consignes ne sont pas nouvelles : ces mots et ces phrases restent, match après match.

Outre Laurent Jans et Vincent Thill, qui rentrent de suspension, quatre joueurs de champ (Rupil, Jonathans, Curci, James Rodrigues) n’ont pas participé au premier match. Pourriez-vous être tenté, pour cette dernière sans véritable enjeu, de donner au moins un peu de temps de jeu à chacun des joueurs?

On verra en fonction du déroulement du match, du score. Si j’ai la possibilité de gérer individuellement les quelques joueurs qui ont des petits problèmes physiques, je le ferai. Mais je ne peux pas encore répondre à cette question : ça dépendra du match. Maintenant, j’ai été joueur, et j’ai souvent été sur le banc (il sourit) et je sais que dans cette situation, tu as toujours envie que le coach fasse appel à toi. En tant que remplaçant, tu as toujours cet espoir… Les joueurs veulent tous débuter, mais j’ai des choix à faire. Certains n’auront peut-être pas de temps, mais ça fait partie du boulot. L’important, c’est l’esprit du groupe et j’ai coutume de dire que le 23e est tout aussi important que les autres, notamment dans la préparation des matches où chacun a un rôle important et où les remplaçants doivent résister et répondre au mieux aux titulaires supposés.  Ça aussi, c’est un travail. Je considère toujours tout d’un point de vue collectif.

Peut-on s’attendre à du changement au poste de gardien de but?

C’est une bonne question. Il peut y en avoir, je vais discuter avec mon entraîneur des gardiens et Anthony (Moris). Mais si Antho est à 100% mentalement et physiquement, il y a de fortes chances de le voir dans les buts.

Recueilli par Simon Butel, à Vaduz