«Il n’a jamais été aussi facile de développer des jeux vidéo»

Avec la démocratisation des outils de développement, la conception de jeu vidéo est à la portée de tous. Lui-même développeur, Ralph Marschall a lancé une chaîne YouTube où il explique pas à pas comment faire.

Si l’industrie du jeu vidéo au Luxembourg en est encore à ses débuts, rien n’empêche de se lancer dans le développement amateur. Généralement gratuits, les outils de création sont aujourd’hui disponibles en quelques clics et certains ne demandent même pas d’expérience en programmation. «Il n’a jamais été aussi facile de développer des jeux vidéo», affirme Ralph Marschall, lui-même développeur. Dispensant déjà des cours d’informatique via l’ASBL Luxembourg Tech School, le passionné propose aussi de nombreux tutos sur une chaîne YouTube dédiée : This is GameDev. Car s’il est possible de commencer sans aucune compétence, le néophyte peut rapidement se laisser submerger.

S’appuyant sur le moteur Unity, l’un des plus utilisés, comme support, Ralph Marschall passe en revue toutes les étapes nécessaires à la création d’un jeu : explication du fonctionnement des outils, création de modèles 3D, réalisation de cinématiques… les débutants trouveront de nombreux guides pour les aider à démarrer leur projet. «Il y a tellement d’outils que c’est facile de s’y mettre. Créer un petit jeu est le meilleur moyen d’apprendre à coder.»

Se démarquer pour exister

Avec près de 4 800 abonnés, la chaîne rencontre un petit succès, ce qui permet à son créateur de promouvoir son propre travail. «Je partage aussi mes journaux de développement.» Créateur de trois jeux qu’il développe sur son temps libre, il n’a jamais sauté le pas de la production commerciale. «Créer un jeu en soi, ce n’est pas si compliqué techniquement. Le plus dur, c’est de savoir ce qu’il faut implémenter pour qu’il soit fun.»

Et face à la multiplication des petits studios indépendants, il est indispensable de se démarquer. Des milliers de jeux sortent chaque mois et beaucoup resteront inconnus du public. «C’est assez risqué, reconnaît Ralph Marschall. 90 % des studios ne sortent qu’un seul jeu.»