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XV de France : de l’espoir et des interrogations avant les quarts


Photo : AFP

La qualification pour les quarts de finale du Mondial-2023 acquise vendredi à Lyon face à l’Italie (60-7), le XV de France peut préparer la prochaine étape de « sa » Coupe du monde, avec espoir, mais également des interrogations.

L’incertitude pour Dupont

Le demi de mêlée et capitaine des Bleus Antoine Dupont, opéré le 22 septembre d’une fracture maxillo-zygomatique après avoir subi un choc violent lors de France-Namibie (96-0), a effectué son retour auprès de ses coéquipiers dimanche dernier à Aix-en-Provence.

Hors du groupe qui préparait le match contre l’Italie, il a bien évidemment fait le déplacement à Lyon où, lors du « captain’s run » mardi à l’OL Stadium, on a bien senti que l’envie de rejouer le démangeait.

Lundi, il passera une ultime visite médicale avec son chirurgien qui dira s’il peut retourner sur le pré. Si l’accord est donné, Dupont et le staff décideront ensemble de la suite.

S’ils s’entendent pour un retour lors du quart de finale, il restera donc au Toulousain six jours pour se préparer physiquement et mentalement à affronter, vraisemblablement, les rudes Springboks sud-africains.

Le meilleur joueur du monde en 2021, dont on connaît la détermination, a paru ces jours-ci détendu lors de ses séances d’entraînement allégées, en marge de celles de ses coéquipiers.

Les autres blessés de retour, sauf Marchand

La préparation à la Coupe du monde, très intense, a laissé plus ou moins longtemps nombre de joueurs sur le bord de la route, et non des moindres: le troisième ligne François Cros (lésion musculaire), le deuxième ligne Romain Taofifenua (ischio-jambier), le pilier Cyril Baille (mollet)…

Sans parler bien sûr de l’ouvreur Romain Ntamack, forfait pour toute la compétition après sa rupture du ligament croisé du genou subie face à l’Écosse le 12 août, ou le départ du groupe fin août du deuxième ligne Paul Willemse (cuisse).

Puis, face aux All Blacks, c’est le talonneur titulaire Julien Marchand qui est entré à son tour à l’infirmerie (ischio-jambiers).

Tous les blessés de longue date ont repris l’entraînement et ont même pu rejouer. Seul Julien Marchand reste aux soins, par précaution. « On sait que ces lésions sont délicates à traiter et donc on a préféré repousser sa reprise », a expliqué mardi Bruno Boussagol, le manager santé du XV de France.

Heureusement pour les Bleus, son remplaçant attitré Peato Mauvaka a assuré en son absence. Et le troisième ligne Anthony Jelonch, de retour sur les terrains six mois après avoir été opéré d’une rupture du ligament croisé du genou, a démontré qu’il fallait bel et bien compter de nouveau sur lui.

Des essais à la pelle

Soudé et inspiré face aux All Blacks (27-13) en ouverture de la Coupe du monde, avec notamment une discipline de fer (quatre pénalités concédées), le XV de France s’est ensuite perdu face aux modestes Uruguayens (27-12).

Contre les « Teros », des Bleus « bis » – la majorité des cadres avaient été mis au repos – ont balbutié leur rugby, sans enchaîner de phases de jeu cohérentes, accumulant les fautes (quinze pénalités concédées). Au point de faire tomber des sifflets depuis les gradins du stade Pierre-Mauroy de Lille.

La reprise en mains était nécessaire et elle a eu lieu aux dépens des Namibiens (96-0) à Marseille, où une débauche d’essais (14), une discipline retrouvée et un jeu qui a démontré toute la variété de sa palette offensive ont rassuré sur la capacité des Bleus à élever leur niveau quand c’est nécessaire.

Face à l’Italie, qu’ils devaient absolument battre, les Bleus n’ont laissé aucune place au suspense en réussissant un nouveau festival offensif en première période (41-0) avant de dérouler en deuxième (huit essais au total).