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[Made in Luxembourg] Le miel de la Moselle


Les ruches de Miseler Bei sont souvent situées au cœur des vignes, comme ici au Primerberg, entre Stadtbredimus et Greiveldange.

Apiculteurs amateurs, mais éclairés, Michel Marx, son épouse Marguerite Sibenaler et sa mère Gaby Frieden ont créé Miseler Bei en 2016. Aujourd’hui, leur hobby a pris une dimension spectaculaire !

Le produit

Michel Marx, Marguerite Sibenaler et Gaby Frieden se sont pris de passion pour les abeilles en 2016, l’année où ils ont installé leurs quatre premières ruches le long de la Moselle, dans les environs de Greiveldange, où ils habitent. Aujourd’hui, ils en ont dix fois plus : «Pour un hobby, c’est pas mal !», sourit Michel.

Certes, le miel n’est pas leur activité principale, mais en vrais passionnés, ils y mettent beaucoup d’énergie et d’engagement. Au rez-de-chaussée de leur maison, ils ont installé une vraie miellerie, avec un équipement moderne et complet digne de professionnels. Il faut dire que les quantités produites sont impressionnantes pour des amateurs : avec deux récoltes d’environ 20 kg par ruche et par an, c’est près de 1,6 tonne de miel qui est ici mis en bocaux chaque année !

Pour le couple, ce n’est pas la productivité qui importe, mais la recherche de la plus grande qualité et le bien-être de leurs abeilles. Ainsi, ils vont contrôler leurs ruches toutes les semaines pour voir si elles se portent bien. Et lorsque la floraison évolue, il les déplace pour que les abeilles puissent trouver de quoi butiner. «Comme elles peuvent voler jusqu’à trois kilomètres, il faut bien réfléchir aux emplacements pour que plusieurs ruches ne couvrent pas le même territoire», explique Michel Marx.

Ce sont les abeilles qui se trouvent à proximité des champs de colza qui fabriquent le plus de miel, «une ruche peut être remplie en deux semaines!», précise Marguerite. Les vergers, les vignes, les jardins et, en fin de saison, les tilleuls sont leurs lieux de récolte favoris.

Lorsque les ruches sont pleines, le travail de l’apiculteur est loin d’être terminé. Il faut tout d’abord vérifier la teneur en eau du miel, qui, idéalement, ne doit pas excéder 16 %. Ensuite, il faut le préparer pour qu’il se conserve dans les meilleures conditions possibles.

«Nous ne rajoutons rien du tout, nous ne touchons pas à son goût, mais nous pouvons agir sur sa consistance que nous voulons crémeuse, souligne Michel. Nous voulons que la cristallisation soit la plus fine possible et, pour ça, un appareil le mélange deux à trois fois par jour.» Cette opération peut durer une semaine pour le miel de printemps, mais jusqu’à sept semaines pour le miel d’été.

Avec le miel, les apiculteurs récoltent également la cire. Ils la fondent, puis la moulent pour créer des plaques qu’ils installeront dans les nouveaux cadres. Les abeilles auront donc déjà une parfaite matière première à disposition.

Les producteurs

Michel Marx est employé à la Spuerkeess, son épouse Marguerite Sibenaler, infirmière au CHL et sa mère Gaby Frieden viticultrice pour Vinsmoselle : Miseler Bei est donc une histoire de famille. «Avec Marguerite, nous cherchions une activité que nous pourrions faire tous les deux, se souvient Michel. Nous avons réfléchi à plusieurs possibilités, mais ce sont les abeilles qui nous ont le plus intéressés.» Ils se sont donc inscrits à la fédération des apiculteurs (apis.lu) où ils ont suivi leur formation. «Le programme était vraiment très bien fait, avec des cours théoriques au début, puis de la pratique.»

Il faut dire que la famille est habituée à travailler avec la nature. Les parents de Michel sont viticulteurs pour les Domaines Vinsmoselle et les enfants sont dans les vignes dès que les travaux l’exigent. Gaby, sa mère, est impliquée depuis le début dans l’aventure Miseler Bei. C’est donc logiquement qu’ils ont mis en place un partenariat avec la coopérative : «Pour Vinsmoselle, il est intéressant de montrer aux clients que les ruches placées dans les vignes se portent très bien, avance Michel. Parfois, les gens croient qu’elles sont traitées à outrance, mais la vitalité des abeilles montre que ce n’est pas le cas. Au Luxembourg, les insecticides ne sont plus pulvérisés dans les vignes. Et pour les abeilles, le vignoble est un lieu très intéressant puisque les vignerons plantent désormais beaucoup de fleurs entre les rangs pour favoriser la biodiversité et la qualité des sols, ce qui est bien sûr parfait pour les abeilles.»

Où le trouver ?

Grâce au partenariat noué avec les Domaines Vinsmoselle, le miel de Miseler Bei est disponible dans toutes les Escales de la coopérative, située le long de la Moselle et en Ville. Il peut également être commandé sur le site internet miselerbei.lu, où les livraisons sont possibles. Outre le miel, Michel et Marguerite fabriquent aussi des savons à base de miel, des bougies à la cire d’abeille, de la Hunnegdrëpp… et ils vendent d’autres produits autour des abeilles, dont les graines pour pelouses fleuries du Sicona.

À retenir

· Miseler Bei a été fondé en 2016 par Michel Marx, son épouse Marguerite Sibenaler et sa mère Gaby Frieden. Ils disposent aujourd’hui d’une quarantaine de ruches installées non loin de la Moselle. Les apiculteurs amateurs vendent plus de 1,5 tonne de miel crémeux par an.

· Employé de banque, infirmière et viticultrice : l’apiculture est pour les trois un hobby pris très au sérieux. Ils ont lancé un partenariat avec les Domaines Vinsmoselle pour démontrer que les vignes sont des lieux parfaitement sains pour les abeilles. La santé de leurs abeilles le prouve.

· Les miels sont disponibles dans toutes les boutiques de Vinsmoselle (Remerschen, Wellenstein, Wormeldange, Grevenmacher et Luxembourg). On peut également commander bocaux, savons, bougies et Hunnegdrëpp (tout est fait maison) sur le site miselerbei.lu.