Huit organisations de Greenpeace ont déposé mardi un recours devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) contre la Commission européenne au sujet de l’inclusion du gaz et de l’énergie nucléaire dans la liste des investissements considérés comme durables par l’Union européenne, la taxonomie.
Parce que la Commission européenne a signifié à Greenpeace ne pas vouloir revenir sur sa décision d’inclure le gaz et le nucléaire dans la taxonomie, l’organisation écologiste a choisi de porter l’affaire devant le tribunal européen. Plusieurs activistes, notamment de Greenpeace, ont manifesté devant la CJUE au Kirchberg leur refus de ce label vert accordé au gaz et au nucléaire.
Elle souhaite obtenir l’annulation de la décision de la Commission et l’invalidation de l’inclusion du gaz et du nucléaire dans la taxonomie de l’Union européenne.
Greenpeace Allemagne, France, Espagne, Italie, Belgique, Luxembourg, Europe Centrale et de l’Est ainsi que l’Unité européenne de l’organisation ont déposé conjointement leur plainte.
Le gouvernement autrichien a, de son côté, demandé le 7 octobre dernier à la Cour d’annuler la décision d’écoblanchiment de la Commission, et est soutenu dans son action par le Luxembourg, dont on se souvient qu’il a longtemps bataillé contre la nouvelle taxonomie.
Crise climatique : le nucléaire disqualifié par Greenpeace
Selon Greenpeace, le greenwashing de la Commission permet au gaz et au nucléaire de recevoir des subventions qui auraient autrement été allouées aux énergies renouvelables. Peu après l’adoption de la taxonomie de l’UE en juillet 2022, le français EDF a annoncé son intention de soutenir le financement de ses réacteurs nucléaires en émettant des obligations vertes conformes à la taxonomie.
Selon Roger Spautz, «l’énergie nucléaire produit des déchets dangereux et consomme de colossales quantités d’eau douce, avec de nombreuses conséquences négatives pour la biodiversité et l’environnement.»
Le chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace Luxembourg ajoute : «De plus, les délais de construction démesurément longs (15 ans en moyenne) ainsi que l’augmentation constante des coûts liés aux centrales montrent à quel point l’énergie nucléaire ne peut être considérée comme une solution adaptée à la crise climatique.»
Greenpeace est une organisation qui propose la guerre au nom d’une idéologie nauséabonde.
Les centtales nucléaires sont propres au sens où elles ne rejettent pas une molécule de CO2, contrairement aux très polluantes centrales à charbon et à lignite de l’Allemagne et de la Pologne.
Cerise sur le gâteau: elles sont très sûres.