Après une journée noire gare de l’Est à Paris mardi en raison d’un acte de sabotage sur des câbles, le trafic a repris progressivement mercredi, et le retour à la normale est prévu ce jeudi matin. En parallèle, l’enquête se poursuit.
Les équipes de SNCF Réseau travaillaient d’arrache-pied mercredi à réparer les installations détruites la veille par un « acte de sabotage » à l’est de Paris, permettant au trafic de reprendre progressivement à la Gare de l’Est, avant une reprise complète ce jeudi.
Mercredi midi, 3 trains sur 4 circulaient pour le TGV Est, et aucun d’entre eux n’était dérouté vers la Gare du Nord ou la Gare de Lyon. Dans l’après-midi, la SNCF a confirmé le retour à la normale à partir de ce jeudi matin, avec des circulations normales pour « l’ensemble des trains, TER et TGV depuis ou vers la Gare de l’Est ».
Toute la journée d’hier & cette nuit, nos équipes étaient à pied d’œuvre à Vaires-sur-Marne. Une mobilisation sans relâche pour réparer les dégâts causés par l’incendie volontaire de câbles électriques alimentant les installations de signalisation et d’aiguillage. #GaredeLEst pic.twitter.com/QL6gfEkYPu
— SNCF Réseau (@SNCFReseau) January 25, 2023
L’œuvre de personnes qui connaissent « bien le réseau »
Concernant l’enquête, le parquet de Meaux a indiqué que le « portillon d’accès aux voies de la SNCF (avait été) ouvert sans aucune trace d’effraction ». Les auteurs ont ensuite déplacé les panneaux en béton condamnant l’accès à une trappe où se trouvaient les coffrets abritant les câbles électriques. L’incendie est l’œuvre de personnes connaissant « forcément bien le réseau », ont confié plusieurs cadres de la compagnie ferroviaire.
Un ancien secrétaire général de l’Unsa-Ferroviaire, Roger Dillenseger, n’a pas exclu que des cheminots puissent être derrière ce sabotage. En plein conflit social sur la réforme des retraites, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a toutefois invité à se méfier des raccourcis entre ces dégradations et le mouvement social. Il n’existe « aucun lien » entre les deux, a-t-il insisté, mais « quand il y a ce genre de délits, il y a des sanctions forcément ».
SUD-Rail, qui a appelé avec la CGT-Cheminots à une grève reconductible à la mi-février si le gouvernement ne retirait pas sa réforme des retraites, a également invité à faire « attention aux amalgames ». La fédération « ne soutient pas les actes isolés qui détruisent notre outil de travail », a écrit le syndicat dans un communiqué.
En juin 2021, des câbles de signalisation situés dans la Drôme, sur la ligne à grande vitesse Méditerranée, avaient également été incendiés, provoquant d’importants retards sur la ligne Paris-Marseille.