Élaborés avec un maximum de produits du terroir, les Seabiscuit sont fabriqués dans l’atelier protégé de la Yolande Coop à Mondorf. Une dimension sociale qui rend fier son créateur, Thierry Li.
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Le produit
Les Seabiscuit sont des biscuits luxembourgeois… ils n’ont donc rien à voir avec la mer ! «J’ai choisi ce nom parce que Seabiscuit était un cheval de course légendaire des années 1930. Il était petit, monté par un jockey borgne et coaché par un entraîneur paria. Il n’aurait jamais dû gagner, mais il s’est imposé devant le grand favori lors du derby du Kentucky, l’évènement sportif le plus suivi de l’époque. Je me suis dit que c’était un nom idéal, d’autant que le cheval est mon signe astrologique chinois, pays d’où je suis originaire.»
Ces petits biscuits sont conçus avec un maximum de produits du terroir. La farine vient du pays, les œufs sont fournis par Bio-Ovo (une communauté de producteurs bios luxembourgeois), le beurre est de la marque historique Rose (fabriqué par Luxlait)… tout ce qui peut être local l’est. «Nous avons de la chance au Luxembourg, puisque ces ingrédients sont de première qualité», se félicite Thierry Li.
La base des huit variétés de biscuits (nature, cannelle, noisettes caramélisées, noix de coco, pépites de chocolat, tout chocolat, zestes de citron, zestes orange/pépites de chocolat) est la même, seuls les ingrédients supplémentaires font la différence. Et là aussi, tous sont de premiers choix : «Par exemple, les zestes sont de vrais zestes, pas des zestes déshydratés.»
Ce ne sont pas des biscuits secs, ils fondent dans la bouche!
La recette a été élaborée par Thierry Li lui-même. «Je me suis inspiré de recettes existantes que j’ai adaptées à mon goût, explique-t-il. Ce ne sont pas des biscuits secs, ils sont moelleux et fondent dans la bouche!» Ils sont le plus naturel possible, ne contiennent pas de conservateur, de matière grasse hydrogénée, de colorant ou d’arôme. La dose de sucre est raisonnable, pas plus de 10 % de la pâte.
L’autre originalité de ces produits est leur lieu de fabrication. «Lorsque j’ai lancé la marque, j’habitais à Wiltz et je me suis naturellement rapproché de Coopérations, qui disposait d’ateliers protégés. Au départ, je n’avais pas pensé à donner une dimension sociale au projet, mais je suis très content de l’avoir fait», se félicite Thierry Li. Mais le succès venant, la structure était devenue trop petite pour satisfaire la demande et le producteur s’est tourné vers la Yolande Coop et son atelier protégé de Mondorf-les-Bains. Cette société coopérative, qui fait partie du réseau Elisabeth, permet de produire de plus grandes quantités… bien qu’il arrive encore parfois que certains biscuits soient en rupture de stock.
Le producteur
Thierry Li a longtemps été consultant dans le domaine de l’agroalimentaire, mais l’entrepreneuriat l’a toujours attiré. « Au début, j’ai pensé à élaborer de la moutarde, mais mon épouse m’a convaincu de commercialiser les biscuits que je faisais déjà à la maison.» Il lance le projet en 2010 et les premières ventes sont réalisées dès 2011.
Son initiative a été vite validée par son succès lors du premier parcours 1, 2, 3 Go Social en 2012, où il avait été choisi par ING. «C’était important pour moi, se souvient-il. Si une banque me donnait ce prix, c’est qu’elle validait mon modèle économique et que j’avais eu raison de me lancer.»
Maintenant que son projet est bien installé au Grand-Duché (même s’il voudrait encore augmenter la production pour être davantage présent sur le marché national), il pense à le dupliquer à l’étranger. « Je réfléchis à créer d’autres petites structures pour utiliser des ingrédients de proximité à destination de marchés locaux. Grossir au Luxembourg avec l’idée d’exporter la production serait contre nature.»
Où les trouver?
Au départ, Thierry Li écumait les marchés pour vendre ses biscuits. « C’était intéressant pour être au contact des clients, mais ce n’était pas le vecteur de distribution idéal… Sur un marché, on dépend beaucoup de la saison et de la météo.» Son coup de chance a été de participer à un marché des producteurs près du Pall Center. «Christine Wickler (NDLR : la dirigeante) les a goûtés et, les trouvant très bons, m’a proposé de les référencer. À l’époque, c’était vraiment au tout début, je n’avais même pas de codes-barres sur les étiquettes! Mais il ne fallait pas rater cette opportunité et je me suis lancé.»
Les Seabiscuit sont désormais distribués par La Provençale et disponibles dans de nombreuses grandes surfaces du pays. Outre les Pall Center, on les trouve au Cora Concorde, dans quelques Match, les Alima… et aussi dans de plus petits commerces : Eis Epicerie (Soleuvre), Berdorfer Eck (Berdorf), Auberge Fussekaul (Esch-sur-Sûre), Biohaff Clees (Steinsel), Babbocafé (Esch-sur-Alzette) et même sur caddy.lu…
On trouve les Seabiscuit dans des sachets de 120 g, mais aussi par seaux de 1 kg (uniquement les nature, chocolat et noisette), qui sont surtout prisés par les cafés et les restaurants.
À retenir
· Les Seabiscuit ont été créés par Thierry Li. Les huit variétés sont produites avec le plus d’ingrédients locaux possible (farine, œufs, beurre) et uniquement des produits de haute qualité.
· Ils sont élaborés dans les ateliers protégés de la Yolande Coop (réseau Elisabeth), à Mondorf-les-Bains. Pour éviter de les exporter, Thierry Li envisage de les fabriquer dans d’autres petites structures à l’étranger.
· On peut trouver les sachets de 120 g dans plusieurs grandes surfaces du pays (Pall Center, Cora Concorde, plusieurs Match, Alima…) et dans des petits commerces. Certains cafés et restaurants les servent également.