La grève prévue mardi à la SNCF risque de générer « de fortes perturbations » dans les trains, avec jusqu’à « un train sur deux » affecté dans certaines régions, a assuré lundi le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune sur France Inter.
« Il aura de fortes perturbations qui seront sans doute très différentes d’une ligne à l’autre, il y a des lignes qui pourront être affectées », avec jusqu’à « un train sur deux » concerné, a-t-il déclaré. Contactée par l’AFP, la SNCF n’a pas confirmé ni infirmé cette information du ministre, renvoyant à la publication de ses estimations en fin d’après-midi. Comme Clément Beaune, elle insiste néanmoins sur le fait que la grève affectera différemment les trains selon les régions.
« Sans doute que le TGV sera moins affecté », a estimé le ministre, en ajoutant qu’il « faut que les Français qui peuvent décaler [leurs déplacements, NDLR] ou s’organiser […] anticipent ». A la RATP, où les salariés sont aussi appelés à la grève, Clément Beaune espère « un trafic normal » dans le métro et « un bus sur trois » en Île-de-France.
L’appel à la grève a été lancé jeudi par la CGT, premier syndicat représentatif à la SNCF, et Sud-Rail, le troisième, pour demander des hausses de salaires et protester contre les réquisitions dans le secteur de l’énergie, alors que d’autres secteurs pourraient se mobiliser ce jour-là. Les chauffeurs routiers se joindront notamment au mouvement.
Le 6 juillet, la direction de la SNCF avait octroyé une augmentation moyenne de 3,7% pour les petits salaires et 2,2% pour les cadres à l’issue d’une journée de grève qui avait perturbé les départs en vacances d’été.