Pour la première fois depuis longtemps, Paul Philipp aura un concurrent au poste de président de la FLF, en octobre. Les candidats ont envoyé leurs programmes.
Claude Kremer est sorti du bois. On savait déjà que l’ancien arbitre et président du club de Junglinster, membre du conseil d’administration de la fédération depuis 18 ans désormais, serait candidat. Mais il a expédié jeudi son programme à la presse du pays quand l’actuel comité en place (et non Paul Philipp en son nom) avait transmis le sien quelques jours plus tôt aux seuls clubs.
Le ton était d’ailleurs donné dans la brochure de ce dernier. La photo de Claude Kremer n’apparaît pas dans l’organigramme officiel, et pour cause : si ce dernier est actif dans plusieurs commissions (il préside celles des jeunes et des terrains et est membre de celle du futsal), il ne sollicite pas un vote de confiance lui permettant de poursuivre le travail engagé, ce que revendique l’actuelle équipe et tout particulièrement les quatre membres sortants qui se soumettent au scrutin (Nico Schockmel, Marco Richard, Carine Nardecchia et Henri Mausen).
Les vannes (financières) ouvertes pour les clubs?
Cet oubli qui n’en est pas un est la partie émergée de l’iceberg de la campagne, celle qui va pimenter les discussions ces prochains jours, mais pas animer le débat. Le document imprimé par la FLF est avant tout un bilan récapitulatif de 18 années de présidence Philipp (dont un aimable rappel des «10 millions d’euros de subsides reversés au club ces dix dernières années» et alors que plusieurs centaines de milliers d’euros viennent justement d’être expédiés la semaine dernière).
Il y va aussi de ses prospectives dans le cadre d’un «plan stratégique 2022-2026» : entre autres, la volonté d’agrandir le CFN (vestiaires et terrains) après l’achat de 2,8 hectares supplémentaires à Mondercange, la mise en place d’une école de foot pour jeunes filles, un semblant de réforme en vue d’un rééquilibrage des voix des clubs (mais la DN laissera-t-elle faire?) et une curieuse promesse qui nécessite des explications sur une «professionnalisation de l’arbitrage».
Depuis le Monténégro où il encadre une série de matches amicaux des U17, Claude Kremer fait, lui, front un peu seul, mais dégaine les mesures qu’il entend mettre en œuvre en cas d’élection, le 15 octobre, lors du congrès de Strassen : plan stratégique de l’arbitrage, renforcement des aides financières et matérielles aux clubs (décidément le nerf de la guerre?), travail sur le marketing et la communication de la fédération, réactualisation des statuts et règlements, mais aussi du système des transferts (un clin d’œil à la LFL?)…
Bref, pour une fois, Paul Philipp n’est pas seul et même si certaines propositions se recoupent, les lignes risquent de bouger. Début d’un mois passionnant?