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[Basket] Le dos au mur… et alors?


Steve Barzacca sait que c’est peut-être son dernier match en carrière. Mais il ne veut pas y penser.

Le Sparta, l’Amicale, l’Arantia et Heffingen verront peut-être leur saison s’arrêter ce samedi. Mais les acteurs préfèrent se concentrer sur leur match plutôt que sur ses enjeux.

L’air de rien, quatre équipes sont désormais potentiellement à 40 minutes de vacances très anticipées : «J’approuve le système mais terminer la saison en mars, je ne trouve pas ça très bien», expliquait Étienne Louvrier, le coach de l’Amicale dans nos colonnes la semaine dernière. Mais c’est le prix à payer cette saison pour avoir droit pour la première fois à des vrais play-offs, qui permettent aux huit équipes encore en lice de repartir à zéro. D’avoir toutes leurs chances d’aller au bout avec le seul avantage du parquet pour les mieux classés.

Depuis la semaine dernière, c’est donc parti pour des séries au meilleur des trois manches. Et dans un tel format best of three, quand on atteint le deuxième match, il peut s’agir du dernier de la saison. Ce samedi, elle peut donc s’achever avant même le mois d’avril pour quatre formations.

Mais ce dernier match peut également se transformer en nouvelle chance, comme l’explique Steve Barzacca, de Heffingen : «On voit cette rencontre comme la possibilité d’aller chercher l’égalisation et de renvoyer la série à un troisième match», confie-t-il à l’évocation de la deuxième manche contre le Basket Esch.

État d’esprit combatif plus que jamais de mise du côté du Sparta, tête de série n° 1, pourtant surpris à domicile par le T71 : «On s’est dit qu’on n’avait pas abordé le match aller comme on le devait mais que rien n’était fini. On a repris l’entraînement normalement, on a remotivé les troupes et on ne s’est pas fait trop de souci en pensant que c’était le dernier match de la saison», indique Victor Stein.

L’heure est clairement à la concentration et à la recherche de solutions pour poursuivre l’aventure : «On a revu ce qu’on n’avait pas fait de bien, notamment le troisième quart où on a perdu toute notre avance, pour essayer de corriger tout cela. On leur a mis 63 pts en une mi-temps, on les a déjà battus et on a le potentiel pour le refaire», précise de son côté Tom Konen, dont son Amicale a fait vaciller la toute puissante Résidence sept jours auparavant.

Bien sûr, la possibilité qu’il s’agisse du dernier match était forcément dans toutes les têtes. Mais ce n’était pas non plus une obsession. Et en tout cas, ce n’était pas le thème principal de cette semaine de préparation : «Tout le monde le sait, mais personne n’en parle. On fait abstraction du contexte et le coach nous y aide», ajoute l’ancien Walferdangeois.

«On ne sent pas la pression du « dernier match« . On est juste motivés pour battre Ettelbruck. C’est ça le sentiment qui domine à l’entraînement», indique quand à lui DJ Wilson, le capitaine de l’Arantia.

Do or die

«Do or die», «dog fight», voilà les expressions que l’on entend tout de même au moment d’évoquer cette deuxième manche dont certains espèrent qu’elle ne sera pas la seconde. Et malgré la perte du match aller, le Bertrangeois Mike Feipel ne se fait pas plus de souci que cela : «On est excités et on n’a pas vraiment de doutes sur le fait qu’on va gagner.»

Et d’expliciter : «Notre dernière performance a été misérable et on ne perd que de 10 pts.» La perspective d’aller défier le champion dudelangeois sur son parquet du Grimler n’est donc pas pour l’impressionner. Lui part avec l’idée d’aller chercher ce match et de boucler l’affaire à la maison.

Le Sparta est la seule équipe en danger en dehors de ses bases. Les trois autres formations auront l’avantage d’évoluer devant leur public. La motivation sera donc forcément à son maximum. Et même encore plus grande pour Steve Barzacca :

«Nous avons travaillé toute l’année pour ça. La défaite de samedi nous a encore plus motivés car nous ne voulons absolument pas revivre une telle soirée. Il y a forcément de la pression, mais on doit s’en servir à notre avantage. Et personnellement, je ne veux pas que ma carrière s’arrête sur deux défaites consécutives.» Après de nombreuses années de bons et loyaux services, le trentenaire a en effet décidé de remiser ses sneakers au placard : «Le basket est une passion et fait partie de moi et de ma vie. Mais ma vie a changé ces dernières années. J’ai une famille, une femme et deux filles et je suis associé dans un bureau d’études. Les trois me demandent beaucoup d’énergie et même si j’arrivais à tout concilier les derniers mois, c’est fatigant. Et je ne veux pas arriver au moment où je ne suis plus capable de me donner à 100% dans chaque domaine. C’est pourquoi j’ai décidé d’arrêter le basket à ce niveau.»

Mais avant de dire stop, le joueur, qui a eu le bonheur de connaître une formation de Heffingen qui a enfin réussi à arrêter de faire sempiternellement l’ascenseur, a bien l’intention de repousser le plus tard possible cette fin de carrière : «Ça m’a plu de faire partie de cette nouvelle histoire du club. C’est une belle sortie pour moi et je suis convaincu que le futur de Heffingen est brillant. Mais d’abord, on a un match à jouer contre Esch. On veut le gagner et continuer d’écrire l’histoire du club.»

Repousser l’échéance et inverser la pression, tel est l’objectif de tous les battus du premier match. Tout donner, ne pas avoir de regrets. Ensuite, c’est du sport. Il y aura un vainqueur et un vaincu : «Quel que soit le résultat, ça ne doit pas tout remettre en cause», rappelle encore Victor Stein. Pour certains, se retrouver en play-offs est déjà du bonus, pour d’autres ce n’est qu’une étape. Mais tous vont lutter jusqu’au bout pour aller chercher la victoire. La vérité du parquet. Il n’y a que ça de vrai !

Le programme

Samedi

20 h : Arantia (0) – Etzella (1)
20 h : Heffingen (0) – Basket Esch (1)
20 h 30 : Amicale (0) – Résidence (1)
20 h 30 : T71 (1) –  Sparta (0)

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