Dans un communiqué publié ce dimanche soir, les trois principaux syndicats du pays lancent « un ultimatum » au gouvernement contre la possibilité d’appliquer le Covid Check dans les entreprises.
L’OGBL, le LCGB et la CGFP demandent à tous les partis de rejeter la loi renforçant le Covid Check qui sera présenté aujourd’hui à la Chambre des députés. Les syndicats sont vent debout contre la possibilité d’appliquer le Covid Check dans les entreprises. Vendredi déjà, lors d’une rencontre à Senningen, les représentants des salariés et des fonctionnaires avaient été mis devant le fait accompli par le gouvernement. Selon les syndicats, cette initiative gouvernementale risque de provoquer des remous dans le monde professionnel et de fragiliser l’emploi de ceux qui ne veulent tout simplement pas se faire vacciner, comme c’est leur droit le plus strict. Les belles paroles de la vaccination volontaire au fil des campagnes de communication ont été vite oubliées.
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De plus, le projet de loi a été écrit à la va-vite et de nombreuses zones de flou demeurent, selon les syndicats. L’idée de faire de la vie des non-vaccinés un enfer est également contreproductive, surtout si c’est seulement pour augmenter le taux de vaccination dans le pays, qui stagne à 73 % malgré les nombreuses initiatives du gouvernement pour convaincre ceux qui n’ont pas reçu les précieuses doses. Il s’agit finalement d’une vaccination obligatoire qui ne dit pas son nom. Et que risquent les employés qui ne veulent pas se faire vacciner et s’ils ne peuvent supporter le coût des tests? Alors que le pays se remet de la pandémie, cette initiative risque de provoquer des conflits inutiles. Les syndicats demandent que les tests redeviennent gratuits pour garantir à tous un accès à leur poste de travail sans discrimination en cas de mise en place du Covid Check dans leur entreprise. Ils espèrent que le gouvernement reviendra à la raison avant le 31 octobre, sinon des actions syndicales et juridiques seront lancées. La loi Covid doit entrer en vigueur le 1er novembre.
LQ
Une fois n’est pas coutume, on ne peut qu’être d’accord avec les syndicats.